Quand le soleil chauffe fort et que les journées s’allongent, c’est le moment parfait pour bouturer votre laurier-rose. En juillet et août, la sève circule bien et les tiges sont suffisamment lignifiées pour favoriser l’enracinement. Cette période est idéale pour multiplier ce classique des balcons méditerranéens.
Beaucoup se prennent trop tard quand les feuilles jaunissent ou que les nuits se rafraîchissent. D’autres échouent à cause de petits détails souvent oubliés : eau stagnante, bouture trop tendre, pot à l’ombre…
Pourtant, en respectant quelques règles simples, le succès est presque garanti.
Comment bouturer un laurier-rose en été ?
Choisissez une tige semi-ligneuse d’environ 15 à 30 cm, ni trop jeune ni trop dure, sans fleurs. Enlevez les feuilles situées sur la partie basse, faites une petite entaille à la base puis placez la tige dans un verre d’eau claire.
En 10 à 20 jours, vous verrez apparaître les racines. Une fois bien développées, vous pourrez replanter en pot ou en pleine terre.
La coupe doit être nette, juste en dessous d’un nœud, en biais. Si l’eau de votre région est calcaire ou trouble, ajoutez un morceau de charbon de bois dans le récipient pour éviter que l’eau ne noircisse et limiter la prolifération des bactéries.
Changez l’eau tous les trois jours. La lumière doit être indirecte : ni plein soleil, ni obscurité complète.
Pourquoi privilégier l’eau en juillet ?
La chaleur estivale stimule naturellement les hormones de croissance dans la tige. L’eau claire offre un milieu sans stress hydrique, et les longues journées activent la photosynthèse. Le résultat sera un système racinaire qui se forme rapidement, sans risque de parasites liés au sol.
Les jardiniers expérimentés le confirment : bouturer dans l’eau en été est très simple. Certains observent les premières racines au bout de 10 jours, d’autres repiquent en pot dès trois semaines.
Même les débutants peuvent réussir en respectant la lumière et la propreté de l’eau.
Utiliser ou non des hormones de bouturage ?
Ce n’est pas obligatoire mais cela peut accélérer l’enracinement. Appliquez une petite quantité d’hormone en poudre ou en gel sur les 2 à 3 derniers centimètres de la tige avant de la plonger dans l’eau. Attention à ne pas tremper toute la bouture, car un excès d’hormone peut nuire aux racines.
Si vous choisissez de bouturer directement en terre, les hormones sont encore plus utiles car les racines doivent se développer dans un substrat plus dense, sans contact avec l’eau.
Peut-on bouturer directement en terre ?
Oui, mais le taux de réussite est un peu plus faible. Utilisez un mélange léger et aéré comme du terreau et du sable, placé à mi-ombre.
Dans les régions très chaudes, ce procédé peut fonctionner dès juillet, mais ailleurs, un passage préalable dans l’eau reste plus sûr.
En pot, attendez que la tige produise de nouvelles feuilles pour vérifier que la bouture a bien repris. Évitez les vents forts et le soleil direct pendant cette phase sensible.
Quand et comment repiquer la bouture ?
Quand les racines mesurent environ la taille d’un ongle, transplantez dans un pot avec un terreau drainant. Ne tassez pas trop la terre. Maintenez le substrat humide pendant les premières semaines.
Si vous avez bouturé en juillet, vous pouvez repiquer en pleine terre dès septembre, avant les premières gelées. Sinon, gardez la plante en pot, à l’abri, dans un endroit lumineux pendant l’automne, puis repiquez-la au printemps.
Les racines continueront à se renforcer à l’abri du froid.
Les soins après plantation pour une bonne reprise
Après la plantation, protégez la bouture du vent et arrosez régulièrement, sans excès. Évitez l’engrais les premières semaines pour ne pas brûler les jeunes racines.
Un paillage léger avec de la paille ou des feuilles mortes aide à maintenir la fraîcheur au pied, sans empêcher la lumière.