Stress, cigarette, malbouffe… ces facteurs méconnus qui accélèrent l’arrivée des cheveux blancs

Repérer son premier cheveu blanc surprend souvent. On l’arrache, on l’ignore, mais avec le temps, ils se multiplient. Si le vieillissement reste la première cause, ce n’est pas la seule.

Stress, tabac, alimentation déséquilibrée ou pollution, plusieurs facteurs peuvent accélérer l’apparition des cheveux blancs. Alors, pourquoi la chevelure perd-elle sa couleur ? Et peut-on ralentir le processus ? Voici quelques explications.

La mélanine, pigment-clé de la coloration capillaire

Les cheveux doivent leur couleur à la mélanine, un pigment produit par des cellules spécifiques appelées mélanocytes, situées dans le follicule pileux.

Avec l’âge, ces cellules ralentissent leur activité ou cessent complètement de fonctionner. Résultat : moins de mélanine, donc des cheveux qui deviennent gris, puis blancs.

Selon le professeur Desmond Tobin, biologiste cellulaire à l’Université de Bradford, chaque follicule aurait une « horloge mélanocytaire » qui règle le rythme de production de mélanine.

Ce rythme dépendrait en grande partie de la génétique. Certaines personnes sont donc programmées pour blanchir plus tôt que d’autres.

Tabac : un facteur qui accélère le blanchiment

Le tabac ne nuit pas seulement aux poumons ou à la peau. Il aurait aussi un effet direct sur la santé des cheveux. Une étude menée en 2013 en Jordanie a révélé que les fumeurs ont davantage tendance à développer des cheveux blancs avant l’âge de 30 ans.

En cause : le stress oxydatif causé par les substances toxiques contenues dans la cigarette qui fragilise les mélanocytes. Cela accélère le vieillissement capillaire.

Le stress intense, un déclencheur inattendu

Des récits célèbres racontent que certaines personnes ont vu leurs cheveux blanchir en une nuit, sous l’effet d’un choc. Si cela peut sembler exagéré, des chercheurs de l’université de Harvard ont montré en 2020 qu’un stress aigu peut affecter les cellules souches responsables des mélanocytes.

Sous l’effet de la noradrénaline, ces cellules sont activées en excès, puis s’épuisent. Sans elles, la production de mélanine ne peut plus reprendre. Ce qui entraîne l’apparition des cheveux blancs.

Les carences nutritionnelles, souvent sous-estimées

L’alimentation joue également un rôle important. Une carence en vitamine B12, en fer ou en cuivre peut perturber la pigmentation des cheveux.

Chez les personnes atteintes d’anémie pernicieuse, une affection liée à un manque de vitamine B12, les cheveux gris apparaissent souvent avant 50 ans.

Une alimentation déséquilibrée ou trop pauvre en nutriments essentiels peut donc favoriser un grisonnement prématuré.

Pollution : un facteur environnemental à surveiller

L’exposition aux polluants a des effets néfastes sur le cuir chevelu. Les toxines génèrent un stress oxydatif qui, une fois de plus, nuit à la bonne santé des mélanocytes.

Les zones urbaines, plus touchées par la pollution atmosphérique, pourraient donc favoriser une dépigmentation plus rapide chez certaines personnes.

Ce n’est pas seulement une question d’âge

Si le temps qui passe est un facteur naturel du blanchiment des cheveux, il n’est pas seul responsable. D’autres éléments peuvent l’accélérer de manière significative.

Même s’il est impossible de l’éviter complètement, il est possible d’agir sur certains leviers comme l’alimentation, la gestion du stress, l’hygiène de vie pour en limiter les effets et conserver une chevelure pigmentée plus longtemps.