Grande nouvelle pour les automobilistes qui souhaitent échapper aux fameux radars. Au Royaume-Uni, certains conducteurs ont trouvé une idée surprenante pour y parvenir.
Des plaques qui dupent les radars
À première vue, rien ne semble inhabituel. Pourtant, ces conducteurs installent sur leur voiture des plaques 3D ou 4D, bien différentes des plaques classiques. Grâce à des matériaux réfléchissants et des effets de relief, elles piègent la lumière et rendent la lecture difficile pour les caméras ANPR (reconnaissance automatique de plaques). Résultat : le radar ne détecte plus correctement la voiture.
Ce stratagème repose sur un jeu d’optique assez ingénieux. Les reflets et les textures perturbent les capteurs, empêchant le système d’identifier le numéro d’immatriculation. Ces plaques spéciales peuvent même être fabriquées chez soi avec un peu de matériel et beaucoup d’audace.
Des techniques simples mais risquées
Certains vont encore plus loin : ils copient les numéros d’un autre véhicule pour brouiller les pistes. Une méthode dangereuse, car elle rend la voiture totalement intraçable. Pourtant, cette pratique illégale se répand, notamment parmi ceux qui cherchent à éviter les amendes ou la perte de points sur le permis.
Ce type de manipulation est facile à mettre en place pour les bricoleurs du dimanche. Et même si la loi prévoit des sanctions, cela ne semble pas toujours suffisant pour dissuader les plus téméraires.
Des conséquences préoccupantes pour la sécurité
Fraser Sampson, expert en sécurité routière, alerte sur ce phénomène : environ 3 % des lectures de plaques seraient faussées chaque jour au Royaume-Uni. Cela représente plus de deux millions d’erreurs possibles ! Et chaque plaque illisible, c’est une voiture potentiellement dangereuse qui passe entre les mailles du filet.
Cette situation mine la fiabilité des contrôles automatisés et remet en cause l’efficacité du système. Avec de telles failles, les radars risquent d’envoyer des contraventions à de mauvais conducteurs et de laisser les véritables fraudeurs circuler librement.
Un défi technologique pour les forces de l’ordre
Quand les radars intelligents ne parviennent plus à lire une plaque, c’est toute la chaîne de surveillance qui est perturbée. Cela complique aussi les échanges d’informations entre pays européens, où les infractions doivent pouvoir être suivies d’un pays à l’autre. L’Europe s’inquiète donc de cette dérive qui complique les enquêtes transfrontalières.
La France face à ce nouveau risque
En France, le phénomène reste encore discret, mais il commence à émerger. Si les chiffres ne sont pas alarmants pour l’instant, certains spécialistes craignent une propagation rapide, surtout avec l’utilisation de nouvelles technologies et le partage de tutoriels sur les réseaux sociaux.
Notre pays, réputé pour son strict respect du Code de la route, pourrait être confronté à ce nouveau type de fraude si rien n’est fait pour l’enrayer à temps.
Quelles solutions pour contrer la fraude ?
Pour prévenir l’apparition de ces plaques truquées, plusieurs idées sont sur la table. On parle d’améliorer les algorithmes, de moderniser les équipements de lecture, voire d’intégrer de l’intelligence artificielle dans les caméras. En parallèle, des campagnes de sensibilisation visent à rappeler les risques encourus : lourdes amendes, perte de points, poursuites pénales.
Les autorités françaises doivent désormais choisir entre réagir vite… ou risquer de voir la fraude prendre de l’ampleur. Il en va de la sécurité routière, mais aussi de la confiance dans nos outils de contrôle. Les radars sont loin d’avoir dit leur dernier mot… mais les fraudeurs non plus. Affaire à surveiller de très près sur nos routes !
