La consommation d’eau en bouteille continue de progresser en France mais les dernières analyses de 60 millions de consommateurs éveillent les soupçons.
Entre microplastiques et autres polluants, l’image de pureté que l’on attribue à ces produits pourrait être trompeuse. Ces révélations incitent à examiner plus attentivement ce que nous buvons chaque jour et à repenser nos habitudes de consommation.
Microplastiques : un constat inquiétant
En 2022, l’association Agir pour l’environnement a testé neuf marques populaires. Les résultats sont alarmants : 78 % des échantillons contiennent des microplastiques. La concentration varie considérablement selon les marques, allant d’une seule particule par litre à plus d’une centaine.
Le cas le plus préoccupant concerne la bouteille Vittel Kids (33 cl) destinée aux enfants qui affiche 121 microparticules par litre. Cette découverte pose une question importante : quels effets ces particules peuvent-elles avoir sur les populations les plus vulnérables ?
Des chercheurs néerlandais et britanniques ont également détecté ces microplastiques dans le sang et les poumons humains. Ils pensent qu’ils peuvent provoquer des réactions allergiques et, dans certains cas, endommager les cellules jusqu’à leur destruction.
| Marque | Niveau de contamination | Recommandation |
| Volvic | Aucun résidu détecté | Recommandé |
| Montclar (Carrefour) | Aucun contaminant | Recommandé |
| Évian | 1 particule/litre | Recommandé |
| Badoit | Traces infimes | Acceptable |
| Vittel Kids (33cl) | 121 particules/litre | Déconseillée |
Les eaux les plus sûres du marché
Certaines marques se distinguent par leur qualité. Grâce à sa filtration naturelle à travers les roches volcaniques, Volvic offre une eau quasiment exempte de résidus indésirables.
Montclar de Carrefour est également fiable. Aucune contamination significative détectée, ce qui en fait une alternative économique et sûre pour un usage quotidien.
Pour ceux qui préfèrent l’eau pétillante, Badoit reste une option acceptable. Bien que de faibles traces de microplastiques soient présentes, elles ne constituent pas un risque majeur selon les normes actuelles.
Enfin, Evian ne présente qu’une particule de microplastique par litre et conserve ainsi un niveau de qualité élevé malgré les contraintes de l’industrie.
Consommer de l’eau plus saine : les bonnes pratiques
Face à ces constats, plusieurs stratégies simples permettent de limiter l’exposition aux microplastiques :
- Privilégier les marques les moins contaminées, comme Volvic ou Montclar.
- Choisir des bouteilles en verre plutôt qu’en plastique.
- Considérer l’eau du robinet filtrée comme une alternative sûre et économique.
- Utiliser des gourdes réutilisables pour limiter le contact avec le plastique.
- Vérifiez les rapports d’analyse des distributeurs avant d’acheter.
L’association Agir pour l’environnement souligne également le contraste entre la pureté assurée par le marketing et la réalité scientifique.
L’eau en bouteille coûte environ 300 fois plus cher que l’eau du robinet et contribue à une pollution plastique considérable.
Une vigilance indispensable
Les experts insistent qu’il est essentiel de repenser nos habitudes, de réduire le plastique, de choisir des sources fiables et d’adopter des pratiques durables. Ces analyses rappellent que même les produits présentés comme naturels peuvent présenter des risques.
Un regard attentif et des choix éclairés sont désormais indispensables pour protéger notre santé et celle de l’environnement, tout en limitant les coûts et les impacts écologiques.
