Il pensait avoir mis ses économies à l’abri. Mais pour ce quinquagénaire de Tours, tout a basculé en mai 2024. Après avoir épargné durant plusieurs décennies, il découvre que son livret A a été clôturé sans son accord… et que tout l’argent a disparu. Une histoire qui fait froid dans le dos, surtout quand on sait à quel point ce type de compte est populaire en France.
Des économies patiemment accumulées… envolées
L’homme avait atteint le plafond du livret A, soit 22 950 euros. Ouvert par ses parents en 1975, ce compte était resté intact pendant des années. Jusqu’à ce que sa banque décide de le fermer, en 2016, pour cause d’inactivité. Un coup dur, d’autant plus qu’il affirme n’avoir reçu aucune notification.
Depuis juillet 2023, une loi autorise l’État à récupérer l’argent des comptes inactifs depuis plus de cinq ans. Mais la règle est claire : la banque doit tenter de contacter le client avant toute action. Dans son cas, aucun courrier, ni mail, ni appel. Résultat : impossible pour lui de réagir à temps.
Une bataille pour retrouver son argent
En théorie, l’argent d’un compte clôturé est transféré à la Caisse des Dépôts et Consignations. Mais après enquête, impossible de retrouver la trace des fonds. Une situation absurde pour ce client qui estime qu’avec les intérêts, il aurait dû récupérer près de 27 000 euros.
Face à l’impasse, le principal intéressé a saisi le tribunal judiciaire de Tours. Objectif : faire reconnaître ses droits et obtenir gain de cause. Car au-delà de la perte financière, c’est un sentiment de trahison qui domine. Des années d’effort réduites à néant, sans aucune explication claire.
Une confiance fragilisée envers les banques
Ce genre de mésaventure fait forcément réfléchir. Le livret A, produit d’épargne chouchou des Français, a pourtant connu une année record en 2023, avec 414 milliards d’euros déposés. Une telle popularité repose sur un principe simple : la sécurité. Mais que vaut cette promesse si les comptes peuvent être fermés en douce ?
Les grandes banques, comme BNP Paribas ou la Société Générale, transfèrent les fonds dormants à l’État pour financer des projets. Une pratique légale, mais qui mériterait plus de transparence. Car pour de nombreux clients, le choc est brutal.
Des pistes pour éviter que cela se reproduise
Face à ce flou, une réforme des pratiques pourrait s’imposer. Pourquoi ne pas renforcer les rappels envoyés aux clients ? Ou rendre obligatoire plusieurs tentatives de contact avant toute clôture ?
Améliorer les outils de suivi, conserver les preuves d’échanges, offrir un accès plus simple aux dossiers archivés… Autant de solutions pour éviter de nouveaux cas similaires. Car au fond, ce qu’on attend d’un compte épargne, c’est avant tout la confiance.
Ce que cette affaire nous apprend
Cette histoire rappelle à tous l’importance de vérifier régulièrement ses comptes, même ceux qu’on croit oubliés. Il est aussi crucial de conserver toutes les lettres, mails ou relevés bancaires. En cas de litige, ces éléments peuvent faire la différence.
Mais surtout, elle souligne le besoin urgent d’une meilleure communication entre les banques et leurs clients. Car un simple oubli ou une inattention ne devrait jamais coûter une vie d’épargne. Reste à savoir si la justice donnera raison à cet épargnant…