« J’ai été dénoncé » : vendre sur Vinted ou Leboncoin peut vous attirer des ennuis si vous ignorez cette règle

Ce qui semble être un bon plan pour arrondir ses fins de mois peut rapidement se transformer en mauvaise surprise. En France, de plus en plus de particuliers utilisent Vinted, Leboncoin ou Ebay pour revendre des objets. Mais attention : au-delà de certains seuils, le fisc s’invite à la fête.

Des ventes en ligne sous haute surveillance

Vêtements, meubles, électroménager ou objets de collection… Ces plateformes sont devenues le coin préféré des particuliers pour faire de bonnes affaires. Pourtant, ce que beaucoup ignorent, c’est que ces revenus ne passent pas inaperçus. L’administration fiscale garde un œil attentif sur les vendeurs réguliers ou ceux qui gagnent un peu trop d’argent grâce à ces ventes.

Depuis quelque temps, la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) a mis en place un système automatique de signalement. Le but ? Détecter ceux qui dépassent les seuils fixés par la loi. Et ce système fonctionne : de nombreux utilisateurs se retrouvent contrôlés sans même s’en rendre compte.

À partir de quand êtes-vous repéré ?

Deux seuils déclenchent une alerte : si vous avez réalisé au moins 30 ventes dans l’année, ou si vous avez encaissé plus de 2 000 euros, votre activité est automatiquement signalée aux impôts. Pas besoin d’être un « pro » pour apparaître sur les radars : vendre 30 vêtements ou 4 meubles bien choisis suffit.

Les plateformes comme Vinted ou Leboncoin ont désormais l’obligation de transmettre ces informations aux autorités fiscales. Cela inclut le nom, prénom, adresse et montant total gagné.

Les locations aussi dans le viseur

Autre activité surveillée : la location de logements via des annonces en ligne. Si vous louez votre maison ou votre appartement, même pour quelques jours, les revenus générés doivent être déclarés. Et ce, dès le premier euro gagné. Les plateformes partagent automatiquement ces données avec l’administration fiscale.

Ceux qui omettent de déclarer ces revenus s’exposent à des amendes, voire à un contrôle fiscal. Mieux vaut être transparent, même pour une location estivale de courte durée.

Revente avec profit : une activité commerciale

Certains particuliers achètent des objets dans le but de les revendre plus cher. Cette pratique est considérée comme une activité commerciale et doit être déclarée dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Là encore, les plateformes en ligne n’hésitent pas à transmettre vos données au fisc.

Ne pas déclarer ces revenus peut entraîner des sanctions. Le Trésor Public veille, même lorsque cela concerne des activités jugées « occasionnelles« .

Objets précieux : attention à la taxe

Les ventes d’or, de bijoux ou d’œuvres d’art ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu, mais elles ne sont pas pour autant exonérées de toute fiscalité. Elles sont soumises à une taxe forfaitaire sur les objets précieux. Or, nombreux sont ceux qui oublient ou ignorent cette taxe, ce qui peut leur coûter cher.

Il est donc essentiel de se renseigner avant de vendre ce type d’objet sur internet, au risque de se retrouver avec une note salée à payer plus tard.

En résumé, vendre sur Vinted, Leboncoin ou Ebay peut être une bonne idée… à condition de connaître les règles. Dès qu’un seuil est franchi, l’administration fiscale est alertée. Une simple vente en ligne peut alors se transformer en vrai casse-tête. Alors, avant de faire de la place dans vos placards ou de vous lancer dans la revente, mieux vaut jeter un œil aux règles du jeu. On vous aura prévenu !