Une étape importante s’ouvre pour les abonnés impactés par la hausse des tarifs de Canal+ en 2018. Le groupe a en effet annoncé une indemnisation pouvant atteindre 75 euros, destinée à ses clients actuels comme à ceux qui ont quitté le service.
Ce geste intervient à la suite d’un accord conclu avec l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, dans le cadre d’une action collective qui a marqué les esprits.
Cette affaire illustre comment les rapports entre grands groupes audiovisuels et consommateurs peuvent évoluer notamment lorsque des augmentations tarifaires sont mises en place sans prévention.
Pourquoi cet accord entre Canal+ et l’UFC-Que Choisir ?
Tout a commencé début 2018, lorsque Canal+ a augmenté ses prix sans obtenir le consentement clair de ses abonnés. Beaucoup se sont sentis pris au piège en parlant de « vente forcée ».
Face à ce mécontentement grandissant, l’UFC-Que Choisir a lancé en 2021 une action de groupe pour obtenir réparation au nom des abonnés concernés par cette hausse jugée abusive.
L’accord qui en découle représente une avancée concrète, reconnaissant que cette pratique commerciale n’était pas acceptable. On peut voir cela comme un rappel nécessaire pour rétablir un peu d’ordre dans les relations entre abonnés et fournisseur.
Quelles sont les conditions d’indemnisation ?
Selon l’accord, chaque abonné éligible peut toucher une indemnisation forfaitaire comprise entre 20 et 75 euros, selon son profil. Les abonnés encore actifs vont recevoir directement un message de la part de Canal+. Ceux qui ont résilié après le 31 mai 2020 seront également contactés automatiquement.
En revanche, les anciens abonnés partis avant cette date devront faire la démarche-eux-mêmes pour réclamer leur indemnité.
Cette organisation ressemble à d’autres procédures dans le secteur des télécoms. Par exemple, SFR a récemment indemnisé ses clients après une panne importante dans leur offre des gigas d’internet. Ici, trois profils sont concernés :
- Les clients encore abonnés
- Les abonnés ayant résilié après le 31 mai 2020
- Les anciens abonnés partis avant juin 2020 (démarche individuelle requise)
L’objectif est de ne laisser personne de côté tout en simplifiant la procédure pour la plupart.
Jusqu’à quand faire la demande ?
La bonne nouvelle est que la période pour réclamer l’indemnisation est ouverte jusqu’à la fin de 2025. Cela laisse le temps à tous ceux qui y ont droit de faire valoir leurs droits.
Ce dispositif simple et rapide évite à des milliers d’abonnés de se lancer dans des procédures longues et coûteuses. L’accord montre ici tout son intérêt en garantissant une réparation concrète sans complications inutiles.
Quel rôle a joué la condamnation pour vente forcée ?
En juillet 2020, Canal+ a été condamné pour vente forcée. Le groupe avait activé une offre payante sans demander l’accord explicite des abonnés. Le groupe n’a pas laissé ces derniers refuser eux-mêmes l’offre pour éviter la facture.
Cette méthode a été jugée abusive. Ce jugement a renforcé la mobilisation de l’UFC-Que Choisir et d’autres associations pour défendre les consommateurs.
Ce parcours judiciaire a accéléré la recherche d’un règlement amiable, plus rapide et plus juste pour tous. En acceptant cet accord, Canal+ reconnaît implicitement les erreurs de sa stratégie commerciale.
Une action de groupe comme celle-ci est un moyen de faire entendre sa voix collectivement, plutôt que de devoir se battre seul pour récupérer une somme parfois modeste.
Pourquoi cet accord est-il important ?
Au-delà de l’indemnisation, cet accord rappelle que le respect des consommateurs doit primer, surtout lorsqu’il s’agit de changements majeurs comme une hausse des prix.
Les abonnés concernés bénéficient d’une compensation mais aussi d’une prise de conscience de leurs droits.