Le figuier est un arbre apprécié pour ses fruits savoureux et son feuillage ornemental. Facile à vivre et plutôt résistant, il a toute sa place dans un jardin.
Mais avant de le planter près de votre maison, mieux vaut réfléchir à son emplacement. Pourquoi ? Parce que ses racines, très étendues, peuvent provoquer des désagréments, voire des dommages.
Voici les précautions à prendre pour profiter de votre figuier en toute tranquillité.
Que dit la réglementation française à ce sujet ?
En France, la législation prévoit qu’un arbre dépassant 2 mètres de haut doit être planté à au moins 2 mètres de la limite séparative entre deux propriétés. Cette règle vise à éviter les conflits de voisinage liés aux ombrages, aux racines ou à la chute de feuilles.
En revanche, il n’existe pas de texte précisant la distance à respecter entre un arbre et une maison. C’est donc aux jardiniers d’adopter des règles de bon sens, notamment pour les espèces à fort développement racinaire comme le figuier.
Pourquoi respecter une distance minimale avec une habitation ?
Le figuier possède un système racinaire très développé capable de s’étendre sur plusieurs mètres au-delà de la taille de l’arbre. En moyenne, ses racines s’étalent sur une distance équivalente à deux à trois fois sa hauteur.
Planté trop près d’un bâtiment, il peut fragiliser les fondations, fissurer les murs ou dessécher le sol autour de la maison. D’où l’importance de lui laisser suffisamment d’espace.
Jusqu’où peuvent aller les racines d’un figuier ?
Un figuier de 6 mètres de haut peut avoir des racines qui atteignent 18 mètres de long. Ce réseau souterrain, dense et vigoureux, est conçu pour puiser l’eau profondément et assurer la stabilité de l’arbre.
Cependant, s’il croise une construction sur son chemin, il peut causer des dégâts importants. Une plantation trop proche devient alors problématique, aussi bien pour votre habitation que pour celle de vos voisins.
Quelle est la distance recommandée ?
Pour éviter tout risque, les spécialistes conseillent de planter un figuier à une distance d’au moins 4 à 6 mètres des bâtiments. Cela permet de limiter l’impact des racines et de garantir un bon développement de l’arbre.
En prime, cet espace facilite la circulation de l’air et l’exposition au soleil, essentiels à sa croissance et à la production de fruits.
Comment canaliser ses racines ?
Si vous manquez de place, des solutions existent. Par exemple, vous pouvez installer une barrière anti-rhizomes : un dispositif enterré qui limite la progression des racines dans une direction donnée.
Utilisé aussi pour les bambous, ce système permet de contrôler le développement souterrain du figuier sans l’empêcher de bien pousser.
Quelle variété choisir pour les petits espaces ?
Toutes les variétés de figuiers ne grandissent pas à la même vitesse ni avec le même volume. Certaines sont plus compactes ou dites « naines » et conviennent mieux aux petits jardins. Ces variétés restent modérées en hauteur comme en largeur et nécessitent moins d’entretien.
Vous pouvez aussi opter pour une culture en pot, pratique et parfaitement adaptée aux terrasses ou petits espaces.
Un bon emplacement est l’assurance d’un arbre durable
Planter un figuier n’est pas compliqué à condition de bien réfléchir à son emplacement. Respecter une distance minimale par rapport à la maison permet d’éviter bien des désagréments.
Que vous disposiez d’un grand jardin ou d’un petit coin de verdure, il existe des solutions pour profiter des figues sans prendre de risques. Un arbre bien placé est un jardin serein et un foyer préservé.
