Avec son parfum doux et sucré, le melon est un fruit d’été qui évoque souvent des images de vacances sous le soleil méditerranéen. Pourtant, le cultiver pour obtenir des fruits mûrs, bien formés et savoureux n’est pas toujours facile, surtout quand la sécheresse s’installe.
Qui n’a jamais vu ses melons craquer, se déformer ou perdre leur goût à cause d’un soleil trop fort ? Chaque été, la sécheresse complique l’arrosage et rend difficile la récolte de melons beaux et juteux.
Heureusement, une astuce simple revient chez les jardiniers pour sauver les récoltes même dans les étés les plus secs.
Pourquoi vos melons souffrent sous la chaleur ?
Chaque été, la sécheresse s’aggrave dans de nombreuses régions. Ce manque d’eau provoque un stress hydrique qui perturbe la croissance normale du melon. Lorsque la plante manque d’eau au mauvais moment, les melons grandissent mal, souvent trop petits, avec une peau qui se fissure.
En Provence, par exemple, l’été 2024 a été marqué par des melons deux fois plus petits que d’habitude, durs ou mal formés. Ce stress hydrique empêche le fruit de concentrer ses arômes et de devenir bien charnu et sucré, comme on l’espère.
Ce problème ne vient pas seulement d’un arrosage insuffisant, mais aussi de facteurs liés à l’environnement autour des fruits.
Le piège de l’humidité au sol
On pourrait croire que la terre trop sèche est le seul danger pour les melons, mais parfois c’est l’inverse. La nuit, quand la température baisse ou après une rosée, le contact du fruit avec un sol humide peut causer des taches, favoriser la pourriture grise, voire déformer le melon.
Le dessous du fruit qui est posé directement sur la terre devient ainsi fragile. Il peut s’écraser, arrêter de pousser correctement, et finir par avoir une forme étrange. C’est alors que limaces et fourmis profitent de la situation pour venir grignoter ces fruits affaiblis.
Le secret des jardiniers : le galet plat
Pour protéger les melons de ces dangers, une vieille habitude revient en force. Le geste est simple et très efficace : placer un galet plat sous chaque melon.
Ce petit caillou ramassé près des rivières sert de bouclier. Il crée une barrière entre le fruit et la terre, empêchant l’humidité de stagner sous le melon. Le résultat sera moins de taches, moins de pourriture et une meilleure protection contre les limaces.
En plus, le galet, chauffé par le soleil durant la journée, restitue doucement cette chaleur la nuit en aidant le melon à mûrir plus vite et à concentrer ses saveurs.
Cette méthode, simple et naturelle, est aussi plus esthétique que l’utilisation de planches ou de tuiles.
Comment bien poser le galet sous chaque melon ?
Pour que cette astuce fonctionne, il faut choisir et poser le galet correctement. Dès que le melon atteint la taille d’un abricot, placez un galet plat d’environ 10 à 15 cm de diamètre sous le fruit.
Le galet doit être stable, ni trop petit, ni trop rugueux pour ne pas abîmer la peau fragile du melon. Au fur et à mesure que le fruit grossit, ajustez la position du galet pour qu’il soutienne bien le centre du melon et évitez les déformations.
Certains jardiniers ajoutent même un second galet pour les fruits plus gros.
Pour finir, pensez à pailler naturellement autour de la plante avec de la paille, des feuilles mortes ou de l’herbe sèche. Cela conserve une humidité régulière sans favoriser la pousse des mauvaises herbes.
Arrosez toujours au pied, sans mouiller le feuillage, pour limiter les maladies.