Dernière opportunité pour planter ces arbres rares au jardin avant fin juillet : la clé pour des fruits délicieux malgré la sécheresse de longue durée cet automne

Chaque année, on retrouve le même constat : pelouses brûlées, vergers en difficulté et fruits rares à cause de la chaleur. Les épisodes de sécheresse s’allongent en rendant la vie difficile aux jardiniers.

Pourtant, contre toute attente, le mois de juillet reste un moment idéal pour planter certains arbres fruitiers. Souvent délaissés ou peu connus, ces arbres supportent la chaleur et résistent parfaitement au manque d’eau.

Mais attention, le délai est court. Passé fin juillet, il sera trop tard pour qu’ils s’enracinent correctement avant l’automne.

Choisir des arbres rustiques et méconnus

Planter en plein été peut sembler risqué. Mais certains arbres s’adaptent mieux que d’autres aux sols secs. Dans la région lyonnaise, plusieurs pépiniéristes recommandent ces arbres résistants, capables de se passer d’arrosages fréquents.

L’abricotier est un bon exemple. Il est souvent associé au climat méditerranéen mais il pousse aussi bien dans d’autres régions, à condition que l’air soit sec.

Sa particularité ? Il redoute surtout l’humidité, beaucoup moins la chaleur. Des variétés comme ‘Rouge du Roussillon’, ‘Bergeron’ ou ‘Doucœur®’ sont particulièrement adaptées.

L’amandier fait aussi son retour. Certaines variétés anciennes comme ‘Marcona’ ou ‘Sultane’, issues du bassin méditerranéen, tolèrent très bien les périodes sans pluie.

Pour ceux qui cherchent un peu d’originalité, le figuier, le prunier, ainsi que des espèces plus rares comme le jujubier, le pistachier ou le mûrier à feuilles de platane sont de bonnes options. Tous ces arbres sont peu gourmands en eau, mais généreux en fruits.

Des espèces naturellement résistantes

Ces arbres ont un point commun. Ils peuvent survivre sans arrosage prolongé, même lorsque la température dépasse 30°C. L’abricotier, par exemple, limite les pertes d’eau grâce à son feuillage, et reste productif sans irrigation.

L’amandier profite de porte-greffes connus pour leur résistance à la sécheresse comme le MM106 ou le M111. Ces porte-greffes, utilisés depuis les années 1970, permettent à l’amandier de s’adapter à des sols difficiles, calcaire ou caillouteux.

De plus, il fleurit tard, ce qui évite les dégâts liés aux gels de printemps. Il produit ainsi régulièrement, même lors de saisons chaudes et sèches.

Accompagner les jeunes arbres pour garantir leur succès

Planter ne suffit pas, il faut aussi accompagner les arbres surtout au départ. Le paillage est un outil essentiel. En disposant une couche de 10 à 20 cm de matière organique autour du tronc (paille, feuilles mortes, copeaux), on protège la terre de la dessiccation et on limite la pousse des mauvaises herbes.

Une autre astuce souvent utilisée par les jardiniers expérimentés : placer sous le paillis un carton brun ou du papier kraft non traité.

Cela renforce la capacité du sol à retenir l’humidité et freine la repousse des adventices. Ce geste simple et écologique aide les jeunes arbres à traverser plusieurs semaines sans arrosage.

Diversifier son verger pour plus de résistance

Un verger bien équilibré est un verger qui s’autorégule. En combinant abricotiers, amandiers, pruniers et jujubiers, on crée un environnement riche, vivant et plus résistant aux aléas climatiques.

La nature n’aime pas l’uniformité. En cas de sécheresse, la diversité des espèces devient un véritable atout. De plus, les floraisons étalées attirent davantage d’insectes pollinisateurs et les récoltes se répartissent sur une plus longue période.

Alors, même si la chaleur se fait sentir, il est encore temps de planter ces arbres robustes. Avec un peu de patience, ils s’enracineront et offriront bientôt des fruits savoureux, même sans une goutte de pluie.