Certaines plantes ont une belle apparence, des fleurs élégantes ou des feuillages originaux. Pourtant, derrière leur apparence séduisante, certaines espèces posent de réels problèmes.
En France, il est interdit d’en cultiver certaines dans son jardin. Et pour cause, elles sont envahissantes, toxiques ou dangereuses pour la biodiversité.
Le non-respect de cette interdiction peut entraîner des sanctions lourdes : jusqu’à 150 000 euros d’amende et trois ans de prison.
Voici cinq plantes interdites qu’il vaut mieux éviter de planter chez soi.
1. L’herbe de la Pampa : une jolie plante devenue envahissante
Avec ses grands plumeaux argentés, l’herbe de la Pampa (Cortaderia selloana) est parfaite pour décorer les jardins. Pourtant, depuis mars 2023, elle est strictement interdite en France.
Très envahissante, elle se multiplie rapidement : un seul pied peut produire des milliers de graines. En plus de nuire à la flore locale, ses feuilles sont très coupantes, ce qui peut être dangereux pour les enfants ou les animaux.
Elle est également toxique si ingérée et peut provoquer des allergies. Et comme si cela ne suffisait pas, ses linges floraux secs sont très inflammables.
2. L’ambroisie à feuille d’armoise : un allergène très puissant
Originaire d’Amérique du Nord, l’ambroisie (Ambrosia artemisiifolia) a été introduite en France au XIXe siècle. Utilisée autrefois pour ses propriétés médicinales, elle est aujourd’hui considérée comme un véritable fléau.
Sa floraison qui se fait entre juillet et septembre libère un pollen très allergène. Chez les personnes sensibles, cela provoque des rhinites, conjonctivites ou crises d’asthme.
Depuis 2017, sa destruction est obligatoire. En plus de ses effets sur la santé, elle nuit également aux cultures agricoles comme le tournesol, le maïs ou le soja.
3. Le houblon du Japon : une grimpante à surveiller
Le houblon du Japon (Humulus japonicus) est une plante grimpante vigoureuse. Elle pousse vite, s’adapte à tous types de sols et peut rapidement recouvrir murs, clôtures ou autres plantes.
C’est cette croissance rapide qui lui a valu d’être classé parmi les espèces envahissantes en 2018. Elle se distingue par ses feuilles très découpées et rugueuses, parfois munies de poils durs.
Contrairement au houblon classique, cette espèce ne se contrôle pas facilement et peut vite devenir un vrai problème dans un jardin.
4. La crassule de Helms : une menace pour les milieux aquatiques
Originaire de Tasmanie, la crassule de Helms (Crassula helmsii) a d’abord été installée pour décorer les bassins. Mais cette plante aquatique a vite montré son caractère envahissant. Elle forme un tapis compact à la surface de l’eau, correspondant à l’oxygène de circuler.
Résultat : les plantes aquatiques et les animaux finissent par mourir. Pour s’en débarrasser, il faut retirer toutes les racines ou vider entièrement le bassin. Elle est aujourd’hui interdite sur le territoire français.
5. Le faux arum : une vivace à éviter
Le Lysichiton americanus, aussi appelé faux arum ou lysichite jaune, est une plante vivace originaire d’Amérique. Elle pousse dans les zones humides comme les marécages, forêts ou tourbières.
Très résistante, elle peut vivre jusqu’à 80 ans, et ses graines peuvent germer après plusieurs années. Elle a été inscrite en 2016 parmi les espèces exotiques envahissantes par l’Union européenne. Depuis, il n’est plus possible de la planter, de la vendre ou de l’introduire dans la nature.
Ces cinq plantes peuvent sembler décoratives ou utiles. Mais elles représentent un risque réel pour l’environnement, la santé ou la sécurité. Mieux vaut les remplacer par des espèces locales et respectueuses de la biodiversité.
En cas de doute, il faut faire des recherches avant de planter dans son jardin.
