Chaque été, le même combat recommence : les mauvaises herbes envahissent le jardin et sont résistantes plus que jamais.
Pourtant, un jardinier en Provence a mis au point une méthode simple et naturelle pour limiter ce fléau sans passer ses week-ends à arracher chaque plante nécessaire.
Sa technique s’appuie sur trois principes clés : un peu de stratégie, quelques outils adaptés et une bonne connaissance du sol. Le tout, guidé par l’observation, du bon sens et un peu de patience.
Bien choisir le moment pour désherber
La première étape est de désherber au bon moment. Ce jardinier conseille d’intervenir juste après une pluie. Pourquoi ? Parce que le sol est alors meuble et les racines des mauvaises herbes se retirent plus facilement, sans effort. Fini ainsi les herbes cassées qui repoussent rapidement !
L’astuce consiste à consacrer chaque jour entre 15 et 20 minutes à une zone précise du jardin. En procédant ainsi, on empêche les jeunes pousses de s’installer durablement. Pas besoin de tout arracher en une fois, c’est la régularité qui fait la différence.
Les outils recommandés :
- La bêche courte, idéale pour les sols compacts
- La griffe manuelle, parfaite pour les bordures et espaces étroits
- Le sarcloir, un allié précieux pour garder les allées propres
Le paillage pour empêcher les mauvaises herbes de pousser
La deuxième clé est le paillage organique. Feuilles mortes, paille, écorces, tout ce qui peut couvrir la terre est bon à prendre. L’objectif est de bloquer la lumière et empêcher les mauvaises herbes de pousser.
Ce jardinier utilise même des palettes en bois recyclées pour séparer les zones cultivées des parties paillées, ce qui limite la surface à désherber.
Pourquoi ça fonctionne ?
- Le sol conserve son humidité plus longtemps
- Moins d’eau s’évapore, donc moins d’arrosage nécessaire
- Et en bonus, le paillage enrichit peu à peu la terre en se décomposant
Favoriser les plantes compagnies pour limiter les mauvaises herbes
Une autre astuce consiste à planter des espèces qui permettent de contrôler les mauvaises herbes en occupant l’espace. C’est la troisième idée du jardinier provençal : associer des plantes qui poussent vite et qui créent une barrière naturelle.
Quelques exemples d’associations :
- Le trèfle ou le sarrasin, en couvre-sol rapide
- Le romarin à côté des tomates, pour repousser les pucerons
- La menthe avec les fleurs, pour parfumer et protéger
Des remèdes simples et naturels à la maison
Pour compléter, ce jardinier recommande un spray au vinaigre blanc dilué (1 volume de vinaigre pour 10 volumes d’eau) pour traiter les jeunes pousses. Attention, il ne faut pas toucher les plantes que vous souhaitez garder !
Par ailleurs, il utilise aussi des infusions de plantes pour entretenir et nourrir le jardin :
- Ortie pour fertiliser le sol
- Mauve pour apaiser certains désagréments
- Pélargonium pour ajouter une touche de couleur
Aménager le sol pour réduire le travail
Enfin, sur un terrain en pente, ce jardinier crée des petites terrasses faites de pierres ou de rondins. Cela évite l’érosion et facilite la gestion des cultures.
Matériaux conseillés :
- Pierre calcaire pour les sols acides
- Bois de chêne pour des structures solides
- Feuilles mortes pour les zones ombragées
L’hiver, il laisse le sol au repos et sème des engrais verts comme la luzerne ou la phacélie en octobre. Ces plantes se dissolvent au printemps, enrichissant naturellement la terre.
Il n’y a pas de secret magique mais juste une méthode basée sur le bon sens. Observer son jardin, agir au bon moment, protéger la terre, associer les plantes, et désherber seulement quand c’est vraiment nécessaire.
Grâce à cette approche provençale, la corvée des mauvaises herbes devient plus légère et l’été se savoure enfin à l’ombre, sans stress.