Quand une orchidée a fini de fleurir, elle entre dans une période d’attente où il faut faire preuve de patience et lui apporter les soins adaptés. C’est une étape normale dans son cycle de vie.
Mais il est important de bien accompagner la plante pendant cette phase. Le Phalaenopsis, appelé aussi orchidée papillon et très répandu, peut refleurir plusieurs fois par an si on lui offre les bonnes conditions.
D’autres variétés ont des besoins un peu différents. Ce qui compte, c’est de respecter les exigences propres à chaque orchidée pour la voir refleurir.
Que faire avec la tige après la chute des fleurs ?
Dès que les fleurs tombent, il faut observer le hampe floral, c’est-à-dire la tige où étaient fixées les fleurs. Si elle reste bien verte sur un Phalaenopsis, il est possible de la tailler juste au-dessus d’un petit bourgeon visible, appelé « œil ».
Cette taille que l’on nomme « taille de relance » peut permettre l’apparition d’une nouvelle branche florale quelques semaines plus tard.
En revanche, si la tige devient jaune ou sèche, elle ne produit plus de fleurs. Dans ce cas, il vaut mieux la couper à la base, avec un outil propre et désinfecté. Cela permettra à la plante de concentrer son énergie sur la croissance de nouvelles feuilles ou un nouveau hampe.
Ajuster l’arrosage et l’humidité : ni trop, ni trop peu
Après la floraison, l’orchidée entre dans une période de repos. Même si ce repos est moins marqué en intérieur, ses besoins en eau diminuent. Un arrosage par bain tous les 10 à 15 jours suffit, à condition que le substrat soit sec entre deux.
Pour cela, on plonge la plante dans de l’eau douce, à température ambiante, pendant 10 à 20 minutes pour bien hydrater les racines. Il faut ensuite laisser s’écouler l’eau pour éviter tout excès.
L’eau du robinet peut être utilisée si on la laisse reposer 24 heures afin que le chlore s’évapore. Sinon, mieux vaut privilégier une eau non calcaire.
L’humidité ambiante est également importante. L’orchidée préfère un air entre 50 et 70 % d’humidité. En hiver, lorsque l’air est sec, un plateau de billes d’argile humidifiés ou un humidificateur aidera à maintenir un bon niveau.
Offrir une lumière adaptée
La lumière est essentielle pour la plante. Un manque de lumière ralentit sa croissance, tandis qu’un excès peut l’endommager. L’idéal est donc une lumière vive mais indirecte.
En hiver, certains ajoutent une lampe horticole, à condition de respecter un cycle de lumière d’environ 12 heures par jour.
Favoriser la floraison avec les bons nutriments
Même sans fleurs, l’orchidée continue de se développer. Un engrais spécifique lui donne un coup de pouce. Un apport mensuel, en alternance avec l’arrosage, est suffisant.
Pour le Phalaenopsis, on commence par un engrais équilibré (type 20-20-20) pour stimuler la croissance des feuilles. Certaines espèces, comme le Dendrobium nobile, demandent une pause d’engrais à l’automne pour favoriser la floraison. Il est donc important de connaître les besoins de son orchidée.
Rempoter seulement si nécessaire
Le rempotage est une opération importante mais il ne faut pas le faire trop souvent pour ne pas stresser la plante. On rempote uniquement si les racines débordent du pot ou si le substrat est trop humide ou en mauvais état. Pour un Phalaenopsis, un rempotage tous les deux ou trois ans, au printemps, est suffisant.
Le nouveau substrat doit être drainé en mélangeant des écorces de pin, de la perlite et un peu de sphaigne. Le pot doit être percé et aéré. Il doit être adapté à la taille des racines, sans être trop grand.