« Je perçois 1605 euros de retraite sans avoir jamais travaillé : voici comment j’y suis parvenu »

En France, il existe des situations surprenantes où certaines personnes perçoivent une retraite mensuelle pouvant atteindre 1 605 euros sans avoir jamais exercé d’emploi.

Une peur grandissante autour de la retraite

La retraite, pour beaucoup, reste un sujet d’inquiétude. Selon une enquête menée par la CFDT en décembre dernier, près de 70 % des Français redoutent l’arrivée de cette période. Leur principale crainte ? Le manque d’argent et les soucis de santé qui peuvent s’accumuler avec l’âge. Un tiers des actifs anticipent à peine pouvoir boucler leurs dépenses une fois à la retraite, tandis que 23 % sont même certains de ne pas y parvenir.

Cette anxiété impacte directement la manière dont les ménages gèrent leur argent. D’après le baromètre Ipsos publié début février, deux Français sur cinq envisagent d’épargner davantage en 2025. Cette tendance est confirmée par les chiffres du ministère de l’Économie : près de 11 millions de personnes ont déjà souscrit à un plan d’épargne retraite (PER). Mais pour d’autres, ce sont les dispositifs publics qui jouent un rôle clé pour garantir un minimum de revenus à la retraite.

Plus de 1 600 euros par mois sans carrière professionnelle

Il est possible de toucher une allocation retraite conséquente sans avoir jamais travaillé. Cela peut sembler étonnant, mais certains seniors bénéficient de dispositifs sociaux leur assurant un revenu stable sous conditions strictes. Deux principaux mécanismes sont à connaître : l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et les trimestres assimilés.

L’Aspa est une aide versée aux personnes âgées qui ne disposent pas de ressources suffisantes. Ce système garantit un plancher financier aux seniors en situation de précarité. Quant aux trimestres assimilés, ils permettent d’acquérir des droits à la retraite sans avoir forcément cotisé grâce à des situations spécifiques (chômage, maladie, etc.).

L’Aspa, le filet de sécurité pour les seniors

Cette allocation s’adresse aux personnes âgées de 65 ans minimum (ou 62 ans en cas d’inaptitude au travail). En 2025, le montant maximal versé est de 1 034,28 euros par mois pour une personne seule et peut monter jusqu’à 1 605,73 euros pour un couple.

Pour y prétendre, il faut respecter quelques règles :

  • Résider en France au moins neuf mois par an ;
  • Ne pas dépasser un certain plafond de ressources : 12 411,44 euros annuels pour une personne seule, 19 268,80 euros pour un couple ;
  • Avoir fait la demande de toutes les pensions auxquelles on a droit, y compris celles de l’étranger ou issues d’une réversion.

Un dispositif simple mais essentiel

Ce système est une bouffée d’oxygène pour ceux qui n’ont jamais cotisé ou peu cotisé. Il leur assure un revenu minimum pour vivre dignement. L’Aspa, bien que considérée comme une aide sociale, est en réalité une « retraite minimum » qui se cumule avec d’autres aides sous conditions.

Les trimestres assimilés, eux, viennent compléter ce dispositif en tenant compte des périodes où la personne n’a pas travaillé mais qui sont reconnues par la Sécurité sociale. Par exemple, des périodes de chômage indemnisé, de maladie, de maternité ou de service militaire peuvent être prises en compte pour augmenter les droits à la retraite.

Un système qui rassure malgré tout

Alors que la peur de l’avenir pèse lourd dans les esprits, ces mécanismes permettent de limiter les risques de pauvreté chez les seniors. Même sans carrière, une vie décente reste possible. En parallèle, beaucoup continuent de miser sur l’épargne personnelle, comme les PER, pour compléter leurs revenus futurs.

Finalement, bien que la retraite soit un défi pour beaucoup, des solutions existent pour garantir un minimum de sécurité financière. L’État, via ces dispositifs, joue un rôle protecteur face aux aléas de la vie.

Reste à suivre l’évolution de ces aides et de voir comment elles s’adapteront aux nouvelles réalités démographiques et économiques. Mais pour l’instant, savoir que certains peuvent toucher une « retraite » décente sans avoir jamais travaillé peut surprendre et rassurer à la fois.