CAF : 1 bénéficiaire sur 5 obligé de faire un remboursement, la somme prélevée enfin dévoilée

Ce n’est pas une blague. Un Français sur cinq qui reçoit des aides de la CAF doit ensuite rembourser une partie, parfois une grosse partie, de ce qu’il a touché. Et ce n’est pas forcément de leur faute !

Souvent provoquées par des problèmes techniques ou des erreurs administratives, ces erreurs peuvent sérieusement peser sur le budget des familles déjà en difficulté.

Alors, comment cela se passe-t-il ? Qui est concerné ? Et surtout, quels sont les montants demandés ?

Des erreurs techniques qui coûtent cher

La CAF joue un rôle important dans le soutien aux familles modestes, et elle n’est pas parfaite. Parfois, à cause de bugs informatiques ou de soucis dans la gestion des dossiers, des erreurs surviennent.

Par exemple, un changement dans la situation familiale ou dans les revenus qui n’est pas pris en compte peut causer que vous recevez plus d’argent que ce que vous auriez dû. Et cela peut durer plusieurs années ! Jusqu’à ce que la CAF réclame le remboursement.

Ces erreurs concernent toutes les aides : APL, RSA, prime d’activité, allocations familiales… Aucune aide n’est vraiment à l’abri. Et quand arrive le moment de régler la note, la facture peut être salée.

Témoignages marquants et chiffres parlants

Quelques exemples montrent la réalité de ces situations. En 2018, une femme des Yvelines a dû rembourser 1 500 euros. Plus récemment, en 2023, un Toulousain en situation de handicap s’est vu réclamer 4 000 euros. Des cas qui ne sont pas isolés.

D’après une étude de la CNAF datant de 2018, près de 2 millions d’allocataires ont dû rembourser un trop-perçu avec des montants allant de 400 à 21 000 euros. Oui, vous avez bien lu : jusqu’à 21 000 euros !

Heureusement, dans certains cas, ces demandes ont été annulées lorsque l’erreur est venue de la CAF et non des allocataires.

Comment la CAF demande le remboursement ?

Lorsque la CAF détecte un trop-perçu, elle informe l’allocataire par courrier ou par mail en précisant le montant à rembourser. Si vous ne bénéficiez plus d’aides, vous devez alors rembourser par chèque ou virement.

Bonne nouvelle : il est souvent possible d’échelonner les paiements pour ne pas se retrouver en difficulté.

En revanche, si vous percevez toujours des aides, la CAF prélèvera directement sur vos prochaines allocations. Cela signifie que vos aides vont diminuer temporairement jusqu’au règlement total de la dette.

Depuis 2025, des retenues plus élevées

Depuis le 1er janvier 2025, les règles ont changé et les retenues sont plus importantes. Pour les allocataires qui touchent moins de 301 euros par mois, la CAF peut prélever jusqu’à 56 euros par mois. Ce n’est pas négligeable.

Pour les aides comprises entre 301 et 450 euros, la retenue peut atteindre 25%. Si le montant est compris entre 451 et 672 euros, la retenue passe à 35%. Entre 673 et 898 euros, elle monte à 45%. Et au-delà de 898 euros, la CAF peut prélever jusqu’à 60%.

Lorsque la CAF ne connaît pas vos revenus, elle estime automatiquement vos ressources mensuelles à 1 345 euros et applique donc la retenue maximale de 60 %. Cela peut représenter une charge lourde pour beaucoup.

Faire appel, une solution à ne pas négliger

Heureusement, il est possible de contester ces demandes. Chaque année, plus de 20 000 allocataires saisissent le service de médiation de la CAF pour faire annuler une sanction liée à un trop-perçu. Et dans 40% des cas, ils obtiennent un gain de cause.

Cela montre que le système administratif n’est pas parfait et que le recours est parfois nécessaire pour faire valoir ses droits.