2025 marque la fin des ralentisseurs et dos d’âne en France ? Le Conseil d’État décide qu’ils ne seront pas tous supprimés

Les ralentisseurs sont des dos d’âne que l’on croise souvent sur nos routes et ils suscitent beaucoup de débats. En France, ils sont très répandus et servent à ralentir la vitesse des véhicules pour renforcer la sécurité.

Pourtant, une étude récente révèle que 90 % de ces dispositifs ne respectaient pas les normes en vigueur. Une situation qui complique la vie des automobilistes et des élus locaux.

Le Conseil d’État vient justement de se prononcer sur ce sujet délicat, avec une décision qui fait déjà réagir.

Pourquoi tant de ralentisseurs sont-ils hors normes ?

On compte plus de 450 000 ralentisseurs sur les routes françaises. Mais la majorité ne respecte pas les règles. En effet, ces installations doivent répondre à un cahier des charges précis qui fixe leur hauteur, leur forme et leur emplacement.

Ces règles sont là pour éviter les accidents et limiter les dommages aux véhicules. Pourtant, dans la pratique, beaucoup de ralentisseurs sont trop hauts, mal conçus ou mal placés. Cela provoque des dégâts fréquents sur les suspensions ou le dessous des voitures, ce qui agace les conducteurs.

Le problème vient aussi du choix des emplacements. Selon la réglementation, les ralentisseurs ne doivent pas être installés sur des itinéraires très fréquentés, dans des virages serrés, ni sur des itinéraires d’urgence. Or, ils sont souvent posés dans ces endroits, rendant la conduite plus dangereuse ou compliquée.

Si l’objectif des communes est de protéger les usagers, le résultat n’est pas toujours au rendez-vous.

La décision du Conseil d’État : pas de retrait systématique

Faut-il alors retirer tous ces ralentisseurs non conformes ? Le Conseil d’État répond : non, pas automatiquement. Pourquoi ? Parce que le coût d’une telle opération serait énorme entre 5 et 7 milliards d’euros. Un montant difficilement supportable pour les collectivités locales, déjà contraintes par des budgets limités.

Face à cette réalité, le Conseil a choisi une approche plus étudiée. Les communes devront prioriser la mise en conformité des installations les plus dangereuses, mais pas nécessairement tout détruire.

Cette décision ne fait pas l’unanimité. Certains craignent qu’elle réduise la sécurité routière, tandis que d’autres y voient une gestion pragmatique des moyens disponibles. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas un blanc-seing pour ignorer les problèmes.

Un casse-tête pour les collectivités locales

Pour les mairies, la situation est compliquée. Elles doivent concilier leurs moyens financiers limités avec la responsabilité de protéger les usagers. Appliquer strictement la loi pourrait entraîner des dépenses importantes, ralentir les projets d’aménagement et perturber les habitants.

Voilà pourquoi certaines cherchent à imaginer des solutions alternatives, plus douces et adaptées à leur territoire.

Les conséquences pour les automobilistes

Les conducteurs subissent souvent les conséquences des ralentisseurs mal conçus : suspensions endommagées, châssis abîmés, voire accidents.

Heureusement, ils peuvent demander un dédommagement à leur assurance mais cela nécessite de prouver la non-conformité de l’installation et le lien avec les dégâts, ce qui n’est pas toujours simple.

Ce problème prend de plus en plus d’ampleur dans le débat public. De nombreux usagers souhaitent voir les pouvoirs publics agir plus efficacement.

Respecter les normes pour garantir la sécurité

Au final, la clé pour assurer la sécurité sur la route est de respecter les normes en vigueur. Cela passe par des inspections régulières, des installations de qualité et un suivi rigoureux des règles.

Il est aussi essentiel d’informer les citoyens sur leurs droits pour qu’ils puissent défendre leurs intérêts.

C’est le seul moyen d’éviter les accidents et les problèmes pour les conducteurs. Reste à voir si la décision du Conseil d’État aura faire avancer les choses. Comme on le dit souvent : mieux vaut prévenir que guérir. Sur la route, chaque détail compte.