sDans le Lot, sur les causses baignés par le soleil, Mélanie Calvet perpétue une tradition familiale ancienne : cultiver des melons charentais à peau brodée, cueillis à la main et à maturité parfaite.
Ancienne clerc de notaire, elle a quitté le bureau pour reprendre la ferme familiale de Fontanes. Aujourd’hui, elle partage ses conseils pour reconnaître un melon mûr, plein de douceur et de parfum.
Du droit à l’agriculture : un retour aux sources
« Je n’avais jamais envisagé de reprendre la ferme », confie Mélanie. Fille d’agriculteurs, elle a suivi une voie différente : études de droit puis travail en cabinet de notaire. Pourtant, enfermée dans un bureau, elle ressentait un vide.
« En revenant chez mes parents, j’ai trouvé ma vraie vocation », raconte-t-elle en souriant. Son père fut d’abord surpris, mais il a vite compris sa détermination et sa passion. « Travailler la terre est plus qu’un métier, c’est un mode de vie. »
Melons du Quercy : une culture exigeante
Le melon du Quercy bénéficie d’un terroir exceptionnel alliant un sol calcaire et un ensoleillement généreux. Mais cette culture demande patience et savoir-faire.
« Je cultive le melon charentais à peau brodée, que je trouve plus joli et savoureux », précise Mélanie. La plantation commence en avril et la récolte débute en juillet.
Le travail est manuel et rigoureux. « On récolte uniquement les fruits mûrs, ce qui exige plusieurs passages dans les parcelles. C’est physique, mais nécessaire. »
Son astuce pour choisir un melon prêt ? « J’utilise un bâton pour soulever les feuilles et observer la couleur du fruit. Un melon mûr a une teinte douce, un peu comme une glace à la vanille. »
Comment choisir un melon mûr sur le marché ?
Devant l’étal, il n’est pas toujours simple de reconnaître un melon bien mûr. « Le parfum peut tromper », avertit Mélanie.
« Un melon qui sent fort n’est pas forcément mûr, parfois c’est même l’inverse. ». Le poids est un indice, mais pas décisif, bien que les melons plus gros soient souvent plus sucrés.
Alors, quel est le vrai signe ? « C’est la collerette, cette petite peau autour de la tige, qui doit être légèrement fendillée. Parfois, une goutte de suc perle à sa base. Là, vous pouvez être sûr de votre choix. »
Mélanie pratique ce geste simple depuis son enfance.
Déguster le melon : la simplicité avant tout
Pour Mélanie, la meilleure façon de savourer un melon est nature, sans rien ajouter. « Pendant la récolte, je mange un morceau directement dans le champ. C’est frais, sucré, juteux… un vrai plaisir. »
Elle insiste aussi sur le rôle du melon dans sa vie et celle de la région. « Le melon du Quercy, c’est plus qu’un fruit, c’est un héritage. Entre les marchés, les événements à la ferme et les moments partagés dans les champs, on perpétue une tradition vivante. »
Une tradition à respecter et à transmettre
Ce qui ressort de son témoignage, c’est le respect profond qu’elle porte à son métier et au fruit qu’elle cultive. « Le melon est un produit fragile, le cultiver c’est un vrai savoir-faire. C’est une fierté de maintenir cette tradition familiale. »
Alors, la prochaine fois que vous hésiterez devant un étal, souvenez-vous : ce n’est ni la taille ni l’odeur qui doivent guider votre choix, mais cette collerette fine et cette petite goutte sucrée.
Avec ces conseils, vous voilà prêt à choisir un melon du Quercy parfaitement mûr, prêt à révéler toute sa douceur et son parfum d’été.