Adieu les ralentisseurs et des dos d’âne en France : Ils devaient être enlevés à partir de cette date…

Ils secouent les voitures, abîment les amortisseurs, et font râler les automobilistes depuis des années. Les dos-d’âne, censés ralentir la circulation, sont aujourd’hui dans le viseur des autorités. En 2025, un grand ménage pourrait bien avoir lieu…

Des ralentisseurs qui ne respectent pas les règles

Derrière leur apparence banale, la réalité est tout autre : 9 ralentisseurs sur 10 ne respectent pas les normes françaises. Trop hauts, mal placés, installés sur des routes prioritaires ou des voies d’accès pour les secours, ils ne devraient même pas être là.

Ces équipements, en théorie conçus pour la sécurité, se transforment souvent en risques pour les conducteurs. Entre les secousses violentes et les dégâts mécaniques, le ras-le-bol grandit. Pourtant, ces dos-d’âne restent en place, malgré leur non-conformité.

Pourquoi les communes ne les enlèvent pas ?

Le problème, c’est que cela coute de l’argent. Selon les estimations, retirer les ralentisseurs non réglementaires nécessiterait jusqu’à 7 milliards d’euros. Un chantier colossal que peu de communes peuvent ou veulent se permettre.

Résultat : on préfère fermer les yeux, même si cela fait grincer des dents. Pour les mairies, c’est un mal nécessaire. Pour les conducteurs, c’est une injustice de plus sur la route.

Des normes claires, rarement appliquées

Officiellement, un ralentisseur doit mesurer moins de 10 cm de hauteur, être visible, installé loin des virages et ne pas gêner les véhicules d’urgence. Mais sur le terrain, c’est souvent le chaos. 87 % des ralentisseurs inspectés en 2023 présentaient des défauts graves : hauteur excessive, formes trop agressives ou emplacements dangereux.

Et les conséquences sont bien réelles : voitures endommagées, accidents évités de justesse, voire camions de pompiers bloqués. Les associations d’automobilistes dénoncent cette situation depuis longtemps, mais jusqu’ici, sans résultat.

Le Conseil d’État met un frein aux suppressions

Face à la pression, certains espéraient une réaction forte de la justice. Mais le Conseil d’État a tranché : il n’y aura pas de retrait généralisé des ralentisseurs illégaux. Motif principal ? Le coût serait trop élevé pour les collectivités.

Cette décision a provoqué une vague de colère. Les élus locaux respirent, soulagés d’éviter une facture salée. Mais les conducteurs, eux, se sentent abandonnés. Pas d’indemnisation, pas de retrait, et toujours plus de dégâts.

Vers une multiplication incontrôlée ?

Pire encore : cette décision ouvre la porte à une nouvelle vague d’installations non conformes. Rien n’interdit désormais aux communes d’ajouter d’autres ralentisseurs, même hors normes. Une véritable dérive, selon certains experts de la sécurité routière.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 62 % des plaintes liées aux dégâts automobiles concernent des ralentisseurs. Et la facture moyenne par incident tourne autour de 250 €. Sans compter l’impact sur les véhicules professionnels, taxis ou ambulances.

Et maintenant, que peuvent faire les automobilistes ?

Face à cette situation, la seule réponse possible reste la mobilisation. Pétitions, actions collectives, pression sur les élus… Il est encore temps de faire bouger les choses.

En attendant, prudence au volant : si vous croisez un dos-d’âne trop abrupt ou mal signalé, ralentissez au maximum. Et si les secousses deviennent trop fréquentes… préparez votre portefeuille.

La route vers des infrastructures plus justes et sécurisées est encore longue. Mais le débat est lancé, et les conducteurs ne comptent pas se taire.