Imaginez économiser toute votre vie en pensant sécuriser votre avenir… et découvrir un jour que tout a disparu. C’est ce qui est arrivé à un habitant de Tours, totalement abasourdi lorsqu’il a appris que son livret A avait été clôturé sans qu’il en soit averti. Et le puire, toutes ses économies se sont envolées !
Un compte épargne qui semblait bien rempli
Tout commence en 1975, quand les parents de cet homme ouvrent un livret A pour lui. Année après année, les intérêts s’accumulent. En 2024, il est persuadé d’avoir atteint le plafond légal de 22 950 euros, avec un total estimé à près de 27 000 euros en comptant les intérêts. Sauf qu’à la place du jackpot, il tombe de haut.
En consultant son compte, il apprend que ce dernier est tout simplement… vide. Pire encore : selon sa banque, le livret a été fermé depuis 2016.
La banque évoque un compte inactif
Le livret A était détenu à la Caisse d’Épargne d’Indre-et-Loire. D’après l’établissement, la clôture remonterait à 2016, en raison de la réglementation sur les comptes inactifs. La loi impose en effet aux banques de transférer les fonds dormants vers la Caisse des dépôts et consignations au bout de 10 ans sans mouvement.
La banque assure avoir respecté la procédure. Mais l’homme, lui, n’a jamais reçu de courrier, ni d’alerte, ni d’e-mail. Aucun signal pour lui dire que son compte allait être fermé. Une situation qui nourrit sa colère et sa méfiance.
Quand la communication fait défaut
Le cas de ce quinquagénaire met en lumière une faille souvent méconnue : l’absence de communication claire autour de la fermeture des livrets inactifs. Car si la réglementation est là pour encadrer l’épargne « oubliée », elle peut vite tourner au drame quand le titulaire n’a aucune idée de ce qui se passe en coulisses.
Un livret qui atteint son plafond peut rester sans mouvement pendant des années, sans que cela signifie pour autant qu’il est abandonné. Et quand la banque ne prévient pas, la perte est brutale… et injuste aux yeux des épargnants.
Un traumatisme financier et personnel
Perdre des économies mises de côté pendant des décennies, c’est un choc. Non seulement pour le portefeuille, mais aussi pour la tête. C’est ce que vit cet homme de Tours, qui a décidé de ne pas en rester là : il a porté l’affaire devant la justice.
Son dossier sera examiné en mars prochain par le tribunal judiciaire de Tours. Il espère que ce procès pourra faire la lumière sur les responsabilités de chacun, et peut-être éviter que d’autres ne vivent la même mésaventure.
Des centaines de milliards concernés
Ce cas n’est peut-être que la partie émergée de l’iceberg. En 2023, les Français ont placé plus de 935 milliards d’euros sur leurs produits d’épargne réglementée, dont 414 milliards sur les livrets A selon les données officielles.
Des sommes énormes, et une gestion parfois opaque. Si les règles existent pour encadrer cette manne, encore faut-il que les banques informent correctement leurs clients. Sans cela, d’autres pourraient un jour se réveiller avec… un compte vide.
Affaire à suivre de très près, car ce genre de mésaventure pourrait bien concerner plus de Français qu’on ne le pense…