Gens du voyage : une centaine de caravanes occupent le stade, le maire s’interpose « en se mettant devant eux pour empêcher le passage »

Mardi 20 mai, près d’une centaine de caravanes de gens du voyage se sont installées sans prévention sur le stade municipal Léo Lagrange, à Maing, dans le Nord.

Cette installation non autorisée a provoqué la colère du maire et perturbé le calendrier des événements de la commune.

Une installation surprise malgré la présence policière

À Maing, la tension monte rapidement. En effet, environ 100 caravanes ont débarqué sur le complexe sportif, occupant une grande partie du terrain. Malgré la présence d’une vingtaine de policiers, l’arrivée se fait sans obstacle. Philippe Baudrin, le maire, raconte son action pour tenter de bloquer le passage : « Je me suis mis en travers de la route pour les empêcher de passer, mais au final, on a dû céder. » Ce n’est pas simple de faire face à un tel afflux de véhicules. Il déplore également que « ce terrain n’est pas adapté à des caravanes aussi lourdes, il va devenir inutilisable. »

Des événements annulés, une commune impactée

Les conséquences sont immédiates. Tous les événements programmés dans les prochains jours doivent être annulés. Plus de remise de cadeaux pour la fête des mères, plus de pièce de théâtre ni de match de football prévu.

Le tournoi « Vert Foot Day » qui devait avoir lieu à la mi-juin risque lui aussi d’être supprimé. « C’est un coup dur pour la ville », confie un habitant, visiblement déçu et inquiet.

Une situation d’urgence pour la communauté des gens du voyage

Du côté des gens du voyage, la situation est vue différemment. Jesse, pasteur de la communauté, explique : « Nous sommes ici parce qu’un enfant est décédé. Nous sommes là pour soutenir la famille, c’est avant tout une question de solidarité. »

Il pointe du doigt un problème plus large : « Comme le maire, nous sommes victimes d’une préfecture qui n’a pas prévu d’aires de grand passage. Alors, on fait avec les moyens du bord. »

Ce témoignage révèle toute la complexité de la situation. Entre tensions, malentendus et frustrations, rien n’est simple.

Une rencontre pour trouver une solution

Face à cette crise, une réunion est prévue avec le sous-préfet de Valenciennes afin d’échanger et de chercher une issue. Par ailleurs, un huissier a été mandaté pour constater les branchements au réseau communal, comme l’électricité et l’eau et évaluer l’usage du terrain par la communauté.

Le maire, toujours déterminé, espère que les autorités prendront rapidement des mesures. « On ne peut pas laisser ce stade dans cet état. C’est un lieu public qui doit rester accessible à tous », insiste-t-il.