La nouvelle est tombée : en 2025, la taxe foncière évolue à nouveau, et certains propriétaires risquent d’avoir une mauvaise surprise à l’ouverture de leur avis d’imposition. Entre hausse automatique, décisions locales pas toujours tendres et dispositifs d’exonération souvent méconnus, le montant final peut beaucoup varier. Alors à quoi s’attendre cette année ? On fait le point.
Une hausse automatique impossible à éviter
Chaque année, l’État revalorise ce qu’on appelle la base locative, autrement dit la valeur théorique de votre bien pour le fisc. C’est sur cette base que la taxe foncière est calculée. En 2025, cette revalorisation est fixée à 1,7 %. Et c’est non négociable, pour tout le monde, partout en France.
Ce mécanisme, inscrit dans la loi de finances, est directement lié à l’inflation. Même si votre commune n’augmente pas ses taux, votre taxe foncière grimpera donc un minimum.
Des hausses locales plus ou moins marquées
Mais ce n’est pas tout. Chaque commune et intercommunalité a la liberté de voter ses propres taux de taxe foncière. Et c’est là que ça peut faire très mal. Certaines grandes villes avaient appliqué des hausses à deux chiffres l’an dernier. En 2025, la tendance reste à la hausse modérée, mais plusieurs collectivités envisagent de compenser la baisse des aides de l’État… en faisant grimper la fiscalité locale.
À cela s’ajoutent parfois des taxes annexes comme la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), qui peuvent également être revues à la hausse.
Des aides souvent oubliées… à tort
Bonne nouvelle : si la facture vous semble salée, vous pouvez peut-être l’alléger. Certaines exonérations ou réductions existent pour les ménages modestes, les personnes âgées ou handicapées, ou encore pour certains logements neufs.
Mais attention : dans bien des cas, ces aides ne sont pas automatiques. Il faut en faire la demande auprès du centre des impôts, et dans les temps. Mieux vaut donc s’informer à l’avance, avant de passer à côté d’un coup de pouce bienvenu.
La fameuse déclaration à ne pas zapper
Depuis 2023, tous les propriétaires doivent déclarer l’occupation de leurs biens immobiliers : résidence principale, secondaire, location, logement vacant… Ce petit formulaire en ligne est souvent négligé, mais il peut vous coûter cher si vous oubliez de le mettre à jour.
En cas d’erreur ou d’oubli, vous risquez des taxes supplémentaires, notamment si un bien vide est considéré comme habitable. Un petit clic peut donc vous éviter une grosse addition.
À surveiller de près sur votre avis
Votre avis de taxe foncière arrive généralement en septembre. Avant de le payer, prenez le temps de vérifier :
- la base imposable revalorisée (au moins 1,7 % cette année) ;
- les taux votés localement ;
- les éventuelles taxes annexes (ordures, GEMAPI…) ;
- les abattements ou exonérations appliqués (ou oubliés).
Une erreur ? Vous pouvez contester votre avis, mais pas éternellement : la demande doit être faite avant le 31 décembre de l’année en cours.
Les bons réflexes pour ne pas subir
Voici quelques gestes simples pour éviter les mauvaises surprises :
- vérifiez votre revenu fiscal de référence : il peut ouvrir droit à une exonération ;
- renseignez-vous sur les décisions budgétaires de votre commune ;
- mettez à jour la déclaration de vos biens sur impots.gouv.fr ;
- optez pour la mensualisation pour éviter un paiement d’un seul coup ;
- comparez votre taxe avec celle de l’année précédente.
Alors que la taxe d’habitation a disparu pour les résidences principales, la taxe foncière est devenue l’impôt local de référence. Mieux vaut donc l’avoir à l’œil… et ne pas se contenter de la subir.
Les mois à venir s’annoncent mouvementés sur le plan fiscal. Une chose est sûre : rester attentif à votre situation peut faire toute la différence.