Après le scandale du PureTech, c’est au tour du moteur EcoBoost 1.0 litre de Ford de faire parler de lui. Plus de 300 000 voitures sont concernées en France, et certaines réparations peuvent atteindre jusqu’à 10 936 euros. Une situation qui commence sérieusement à inquiéter les automobilistes.
Un moteur qui lâche trop tôt
Les propriétaires de Ford Fiesta, Focus ou encore EcoSport sont de plus en plus nombreux à se plaindre. Leur moteur, pourtant réputé pour être moderne et économique, peut tomber en panne dès 44 000 kilomètres. Le coupable ? Une pièce en particulier : la fameuse courroie de distribution dite “humide”.
Cette technologie, censée améliorer la durée de vie du moteur en lubrifiant la courroie avec de l’huile, se révèle en réalité problématique. À force d’être exposée à l’huile, la courroie s’use plus vite que prévu. Elle se désagrège, provoquant des pannes en cascade.
Des conséquences en chaîne
Quand la courroie commence à se détériorer, elle libère des particules qui bouchent la crépine d’huile. Résultat : le moteur ne se lubrifie plus correctement. Et quand l’huile ne circule plus comme il faut, c’est la casse moteur assurée.
Ce problème technique est perçu par beaucoup comme un vice caché. Et les réparations sont salées. Certains devis dépassent les 10 000 euros, sans prise en charge de la marque. De quoi mettre en colère les conducteurs, qui dénoncent une défaillance de conception.
Un air de déjà-vu avec le PureTech
Si cette affaire vous semble familière, c’est normal. Elle rappelle fortement les soucis rencontrés avec le moteur PureTech du groupe Stellantis, qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années.
Dans les deux cas, on retrouve les mêmes ingrédients : pannes précoces ; réparations hors de prix ; manque de reconnaissance officielle du problème par les constructeurs ; procédures judiciaires lancées par des propriétaires désabusés.
Ford tente de calmer le jeu
Officiellement, Ford continue d’affirmer qu’il n’existe aucun problème généralisé en Europe. Une position qui passe mal chez les clients. Car de l’autre côté de l’Atlantique, aux États-Unis et au Canada, des rappels ont bien été effectués sur des véhicules équipés du même moteur.
Pourquoi un tel traitement à deux vitesses ? Les consommateurs européens s’interrogent, et les actions collectives commencent à se structurer. En ligne, les témoignages se multiplient. Et la pression monte.
La justice commence à réagir
En mars 2025, un premier jugement a donné raison à un automobiliste français. Le tribunal a annulé la vente du véhicule pour cause de vice caché. Un signal fort, qui pourrait ouvrir la voie à d’autres recours.
Cette décision est perçue comme une petite victoire dans une affaire encore loin d’être résolue. Elle redonne espoir à ceux qui pensaient devoir payer seuls les pots cassés.
Et maintenant ?
Le dossier du moteur EcoBoost pourrait bien suivre la même trajectoire que celui du PureTech. Les clients se mobilisent, les témoignages s’empilent et la justice commence à se pencher sur le sujet. Pour Ford, l’affaire prend une tournure de plus en plus délicate.