Adoptée en 2023, la réforme des retraites continue de faire couler beaucoup d’encre. Si le texte est déjà entré en vigueur, de nombreux Français se demandent encore ce que cela va changer pour eux. L’une des mesures les plus marquantes ? Le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite, qui atteindra 64 ans. Mais qui est vraiment concerné ? Et à partir de quand ? On vous résume tout.
Ce que change la réforme des retraites depuis 2023
Depuis le 1er septembre 2023, l’âge de départ à la retraite commence à reculer progressivement. Objectif affiché par le gouvernement : assurer l’équilibre du système en incitant les Français à travailler plus longtemps.
En clair, si vous êtes né à partir de 1963, vous êtes directement concerné. Vous devrez attendre 62 ans et 9 mois pour partir, avec à la clé 170 trimestres à valider pour bénéficier du taux plein. Et plus les années passent, plus l’âge légal augmente.
Le tableau des âges de départ selon l’année de naissance
Voici les nouvelles règles selon votre année de naissance :
Année de naissance | Âge légal de départ | Trimestres requis |
---|---|---|
Sept. 1961 – Déc. 1961 | 62 ans + 3 mois | 169 |
1962 | 62 ans + 6 mois | 169 |
1963 | 62 ans + 9 mois | 170 |
1964 | 63 ans | 171 |
1965 | 63 ans + 3 mois | 172 |
1966 | 63 ans + 6 mois | 172 |
1967 | 63 ans + 9 mois | 172 |
1968 à 1972 | 64 ans | 172 |
1973 et après | 64 ans | 172 |
Un passage progressif jusqu’en 2030
Ce nouveau système avance par étapes. En 2026, les personnes nées en 1964 devront partir à 63 ans. Chaque année, l’âge légal augmente de 3 mois. Ce rythme va se poursuivre jusqu’en 2030, moment où les natifs de 1968 atteindront l’âge de 64 ans, nouvel âge de référence.
À noter : il faut aussi valider 172 trimestres (soit 43 ans de carrière) pour avoir une retraite complète. Un vrai défi pour beaucoup de salariés.
Peut-on partir plus tôt sans être pénalisé ?
Il existe des exceptions. Certaines personnes peuvent bénéficier du dispositif pour carrière longue, s’ils ont commencé à travailler très jeunes. Mais ces règles sont complexes et parfois floues.
Autre point important : le taux plein automatique reste fixé à 67 ans. Autrement dit, même si vous n’avez pas validé tous vos trimestres, vous ne subirez pas de décote après cet âge.
Une réforme encore discutable
Face à la grogne, le gouvernement a laissé entendre que la réforme pourrait évoluer. François Bayrou a récemment évoqué l’idée d’un nouveau dialogue avec les syndicats et les partenaires sociaux. Ces discussions devraient durer environ trois mois.
Est-ce le signe d’un possible réajustement ? Difficile à dire pour l’instant. Mais cela montre que le débat est loin d’être clos, et que le sujet reste sensible.
Quelles autres solutions envisagées ?
Certains experts suggèrent d’autres pistes : assouplir les départs anticipés, revaloriser certaines pensions ou encore augmenter les cotisations pour équilibrer les comptes. Toutes ces idées ont un objectif commun : rendre le système plus juste, notamment pour les personnes ayant eu des carrières pénibles ou hachées.
Pour l’instant, rien n’est décidé, mais une chose est sûre : le dossier des retraites va encore faire parler de lui dans les mois à venir.