Salaires élevés : ce pays frontalier attire de plus en plus de Français (et ce n’est pas la Suisse)

Quand on pense à un meilleur salaire de l’autre côté de la frontière, la Suisse vient tout de suite à l’esprit. Pourtant, un autre voisin de la France se montre encore plus attractif pour les travailleurs : le Luxembourg.

Un salaire moyen plus élevé qu’en Suisse

Chaque jour, de nombreux Français franchissent les frontières pour aller travailler. En Suisse, ils peuvent espérer gagner en moyenne 5 500 euros par mois. Ce n’est pas rien, surtout avec un taux de chômage bas, autour de 4,4 %, selon le Bureau International du Travail.

Mais le Luxembourg fait encore mieux. Les travailleurs frontaliers y touchent en moyenne 6 020 euros par mois. D’après le Fonds Monétaire International, le Luxembourg possède depuis plus de vingt ans le PIB par habitant le plus élevé du monde, devant la Suisse.

Une protection sociale plus avantageuse

Autre point fort du Luxembourg : sa sécurité sociale. Les travailleurs frontaliers sont automatiquement affiliés au système luxembourgeois, ce qui leur évite de souscrire une assurance maladie privée comme en Suisse, où elle coûte en moyenne 345 euros par mois.

La retraite y est aussi plus accessible. Il faut avoir travaillé dix ans au Luxembourg pour y avoir droit, contre un calcul au prorata en Suisse. De quoi envisager l’avenir plus sereinement.

Une fiscalité et un climat social plus doux

La fiscalité, elle, dépend des cas. À Genève, les Français sont imposés à la source par la Suisse. Dans les autres cantons, c’est la France qui s’en charge. Le Luxembourg, lui, applique aussi un prélèvement à la source, avec un barème plutôt favorable pour les revenus en dessous de 40 000 euros par an, selon le Journal des Français à l’Étranger.

Côté accueil, le contraste est frappant. Alors que la Suisse voit émerger des mouvements anti-frontaliers, le Luxembourg considère les travailleurs venus de l’étranger comme un atout. Près de 45 % de sa main-d’œuvre est frontalière, et la moitié de ces personnes sont françaises. Mieux encore : 98 % de la population luxembourgeoise parle français.

Un cadre de vie accessible… à quelques bouchons près

Le Luxembourg ne se niche pas au cœur des Alpes, mais il connaît tout de même ses petits désagréments. Les trajets en voiture peuvent vite devenir pénibles à cause des embouteillages. Heureusement, depuis Paris, le TGV met seulement 2h15 pour rejoindre Luxembourg-ville.

Les secteurs qui recrutent le plus ? La finance, les assurances, la logistique et l’industrie. Pour trouver un poste, il existe de nombreux sites d’offres d’emploi. L’équivalent luxembourgeois de France Travail, l’ADEM, propose d’ailleurs un accès facilité aux travailleurs frontaliers.

Le Grand-Duché cumule les bons points : salaires élevés, stabilité sociale, proximité géographique et langue partagée. Pas étonnant que les travailleurs y restent plus longtemps qu’en Suisse.

Alors, si vous rêvez d’un quotidien mieux payé sans partir trop loin, le Luxembourg mérite qu’on s’y attarde sérieusement… Et qui sait, peut-être que votre avenir professionnel se trouve juste à deux heures de TGV !