Il arrive parfois qu’une voiture vous double un peu trop vite, sans prévention ou de manière un peu brusque. Et là, sans vraiment comprendre pourquoi, vous ressentez la colère monter.
Pourtant, ce n’est pas uniquement une question de circulation. Ce type de situation touche quelque chose de plus profond : notre besoin de contrôle, notre fierté et même notre sécurité personnelle. Ce mélange peut faire naître une vraie frustration.
La voiture : un espace personnel
Lorsque vous êtes au volant, votre voiture devient en quelque sorte une extension de vous-même. Elle représente un espace privé, un lieu où vous vous sentez maître à bord.
Ainsi, lorsqu’un autre conducteur vous dépasse sans ménagement, cela peut ressembler à une intrusion. C’est comme si quelqu’un vous coupait la parole ou entrait chez vous sans y être invité.
Le cerveau réagit alors instinctivement. Il perçoit cette action banale comme une forme d’agression. Si en plus, le dépassement semble volontairement provocateur sans clignotant ou juste au moment où vous changez de voie, la réaction est encore plus forte.
Vous pouvez avoir l’impression que ce geste vous vise personnellement, même si, dans la grande majorité des cas, ce n’est pas du tout le cas.
Une sensation de compétition qui alimente la colère
Se faire doubler peut réveiller un sentiment de rivalité. Comme si l’autre conducteur cherchait à prouver quelque chose, à « gagner« . Pourtant, personne n’a officiellement lancé une course.
Mais malgré tout, l’impression d’avoir été « battu » peut déclencher une réaction impulsive : accélérer, répondre à la manœuvre ou vouloir reprendre l’avantage.
Cette envie de garder la maîtrise et d’être le « meilleur » conducteur, est parfois liée à notre fierté ou à notre confiance en nous. Cela peut paraître excessif mais ces réflexes sont bien ancrés.
Et quand ils s’ajoutent à une journée stressante marquée par les pressions professionnelles, la vie de famille compliquée et la fatigue, il devient plus difficile de garder son calme.
Apprendre à rester serein au volant
Heureusement, il existe des moyens simples pour ne pas se laisser emporter par l’agacement. Voici quelques conseils utiles :
- Reconnaître ce que l’on ressent. La première étape consiste à admettre que l’on est en colère. Ensuite, prenez une seconde pour vous demander si cette émotion est justifiée. Souvent, vous constaterez qu’elle ne vous aide pas.
- Changer de perspective. Et si l’autre conducteur était pressé, distrait ou en difficulté ? Imaginer une autre explication permet parfois de désamorcer la tension.
- Reprendre le contrôle sur soi-même. Vous ne pouvez pas changer le comportement des autres, mais vous pouvez modifier le vôtre. Mettez une musique apaisante, respirez profondément, adaptez votre allure.
- Relativiser. Vous ne reverrez probablement jamais cette personne. Pourquoi laisser son geste gâcher votre trajet ?
- Garder en tête que ce n’est pas une course. Arriver à bon port, en sécurité, est bien plus important que de prouver quoi que ce soit.
Derrière la colère, une réaction humaine
En réalité, ce n’est pas tant le fait d’être dépassé qui a déclenché la colère mais la manière dont on l’interprète. Si l’on parvient à changer notre regard sur la situation, on évite de transformer un simple moment de conduite en une source de stress inutile.
La prochaine fois, posez-vous cette question : est-ce vraiment grave ? Et continuez votre route, en paix.