L’eau en bouteille est souvent considérée comme un gage de sécurité. Transparente, pratique et facile à transporter, elle donne l’impression d’une pureté parfaite.
Pourtant, en 2022, 60 Millions de consommateurs a publié une étude qui bouleverse cette idée reçue. Sur neuf marques testées, sept contenaient des microplastiques.
Ces fragments minuscules de plastique envahissent une boisson que beaucoup pensent plus saine que l’eau du robinet. Une découverte inquiétante, surtout quand on boit ces bouteilles quotidiennement.
Des chiffres qui interpellent
Chaque année, des millions de bouteilles sont ouvertes en France. Selon l’Insee, 68 % des Français consommaient de l’eau embouteillée en 2022. Mais derrière ce geste banal se cache un problème majeur.
L’analyse a révélé la présence de quatre types de plastique : polypropylène, polyéthylène, polyuréthane et PET. Ces éléments viennent des bouteilles elles-mêmes, des bouchons, et parfois du processus d’embouteillage.
Autrement dit, le plastique est présent avant même que l’eau ne soit versée dans nos verres.
Vittel Kids, la marque la plus préoccupante
Parmi toutes les marques analysées, une se distingue… mais pour une mauvaise raison : Vittel Kids. Les tests ont compté 121 microparticules par litre. C’est un chiffre particulièrement élevé pour un produit destiné aux enfants, plus sensibles aux polluants.
Cependant, Evian n’affichait qu’une microparticule par litre et Volvic ne contient presque rien. Le contraste est saisissant et souligne l’importance d’un choix éclairé.
| Marque | Microparticules/L | Niveau de risque |
| Vittel Kids | 121 | Élevé |
| Évian | 1 | Très faible |
| Volvic | Traces infimes | Minimal |
Quels risques pour la santé ?
Faut-il s’inquiéter ? La recherche n’a pas encore tranché de manière définitive sur les effets des microplastiques.
Cependant, certaines études pointent déjà des dangers : perturbations endocriniennes, inflammations chroniques du système digestif, et la présence possible de substances toxiques comme le bisphénol et les phtalates.
Boire de l’eau contenant ces particules n’est donc pas un geste anodin et mérite attention.
Des alternatives plus sûres
Heureusement, toutes les marques ne présentent pas les mêmes risques. Du côté des eaux plates, Volvic se démarque grâce à sa filtration naturelle en montagne, et Evian reste un choix sûr avec un taux de contamination quasi nul.
Pour les eaux gazeuses, Badoit s’avère la plus fiable. Même Montclar vendu par Carrefour a montré des niveaux très faibles de microplastiques.
Revenir à l’eau du robinet est également une option. Si elle peut contenir certains contaminants comme les pesticides, nitrates ou PFAS, des filtres domestiques (charbon actif, osmose inverse) améliorent nettement sa qualité.
Cette solution est aussi plus économique et écologique.
Quelques gestes simples pour limiter l’exposition aux microplastiques
- Choisir les marques les moins contaminées (Evian, Volvic, Badoit).
- Éviter d’exposer les bouteilles à la chaleur ou au soleil.
- Utiliser des carafes filtrantes ou osmoseurs.
- Réduire la consommation de plastique au quotidien.
Faire des choix éclairés
Cette enquête de 60 Millions de consommateurs révèle que l’eau achetée pour sa « pureté » peut contenir un cocktail invisible de microplastiques. Faut-il jeter toutes les bouteilles d’eau ? Certainement pas.
Mais il est essentiel de comparer les marques et de consommer en connaissance de cause. Comme le dit le proverbe : « mieux vaut prévenir que guérir » .
Peut-être qu’un jour, nos bouteilles ne contiendront vraiment que de l’eau. En attendant, il est temps de boire de l’eau saine.
