Dès janvier 2025, l’administration fiscale a modifié les plafonds de revenus qui permettent de bénéficier de ces exonérations ou abattements. La référence est le revenu fiscal de référence (RFR) qui dépend de la composition et des ressources du foyer.
Les seuils sont légèrement relevés pour prendre en compte l’augmentation du coût de la vie. Ce n’est pas une mesure universelle, mais elle facilite l’accès à ces aides pour les retraités aux revenus modestes.
Il est donc important d’examiner attentivement sa situation, surtout avec la hausse régulière des charges et impôts.
Qui peut prétendre à une exonération ou un abattement ?
La taxe foncière concerne tous les propriétaires au 1er janvier de l’année, même s’ils vendent leur bien dans le courant de l’année. Mais certains peuvent en être partiellement ou totalement dispensés :
- Les bénéficiaires de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) ou de l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) bénéficient d’une exonération totale, sans condition de revenus.
- Les personnes âgées de 75 ans et plus peuvent être exonérées si leur RFR ne dépasse pas les plafonds fixés.
- Les propriétaires entre 65 et 75 ans peuvent bénéficier d’un abattement de 100 € si leur revenu fiscal est inférieur au seuil, même si un seul membre du couple remplit la condition d’âge.
Mais cette exonération n’est pas automatique. Il faut que votre situation ait été déclarée à l’administration fiscale avant la fin de l’année précédente.
Quels sont les plafonds à respecter en 2025 ?
Le RFR est déterminant pour accéder à ces avantages. En métropole, les plafonds sont :
- 12 704 € pour une part fiscale,
- 16 097 € pour une part et demi,
- 19 490 € pour deux parties (généralement un couple sans enfant à charge).
Dans les départements et régions d’outre-mer comme la Guyane ou Mayotte, ces plafonds sont plus élevés :
- 15 409 € pour une part,
- 17 530 € pour une part et demi.
Ces montants peuvent évoluer chaque année, il est donc important de les vérifier régulièrement. Une erreur ou un dépassement peut entraîner la perte de l’avantage.
Quelques conseils pour bénéficier de cette exonération
Beaucoup de retraités ne profitent pas de ces réductions par simple méconnaissance ou oubli. Un petit détail dans la déclaration, ou un dépassement du seuil, et l’exonération est annulée.
Notez également que la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) n’est jamais exonérée. Elle reste due même en cas d’abattement ou d’exonération de la taxe foncière.
Si votre propriété est en démembrement (usufruitier et nu-propriétaire), c’est généralement l’usufruitier qui doit régler la taxe foncière, sauf accord contraire. Ce point peut être délicat à gérer donc mieux vaut s’informer précisément.
Enfin, certains éléments peuvent faire augmenter la taxe : la taille du bien, la présence d’une piscine, ou des constructions ou aménagements non déclarés.
Depuis quelques années, l’administration utilise des outils numériques pour détecter ces changements, ce qui peut entraîner une augmentation importante de la facture.
Un avantage à saisir sans tarder
La taxe foncière 2025 peut paraître complexe, mais elle offre un réel coup de pouce aux retraités aux revenus modestes. Selon votre âge, vos revenus et votre situation familiale, vous pouvez bénéficier d’un abattement ou d’une exonération totale.
Avant de recevoir votre avis d’imposition, prenez le temps de vérifier votre revenu fiscal de référence et assurez-vous d’avoir bien signalé votre situation à l’administration. Ne laissez pas passer cette opportunité car elle peut réellement alléger votre budget.
Comme le dit l’adage, « mieux vaut prévenir que guérir ».