Ehpad : au-dessus de cette somme, votre département vous facture trop cher !

Le coût d’une place en Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ne cesse d’augmenter et cela inquiète beaucoup de familles.

Accueillir un proche âgé dans ce type de structure représente souvent une lourde dépense, un budget qui pèse lourd sur le quotidien.

Pourtant, beaucoup de seniors finissent par y vivre, au fil du temps, faute d’autre solution.

Une augmentation constante des prix

D’après une étude récente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, les tarifs dans les Ehpad ont augmenté de façon régulière ces dernières années.

Après une hausse de 1,9 % en 2022, les prix ont encore grimpé de 4,4 % en 2023, 4,3 % en 2024, et 3,21 % en 2025. Ces chiffres donnent le tournis et montrent que la tendance n’est pas prête de s’inverser.

Christine Hospital, directrice d’Uni-Santé, organisme spécialisé dans les données sur les Ehpad, souligne que le coût moyen mensuel d’une place est aujourd’hui de 2 418 euros. C’est une somme importante qui reste néanmoins très variable selon le type d’établissement.

Des tarifs qui varient selon les établissements

En effet, les différences sont notables. Dans les Ehpad publics, le prix moyen tourne autour de 2 143 euros par mois. Du côté des établissements associatifs, on grimpe un peu à 2 335 euros. Et dans le privé commercial, la facture peut atteindre jusqu’à 2 935 euros mensuels. Un vrai grand écart !

Cette variation ne s’explique pas uniquement par la nature de l’établissement mais aussi par un autre facteur majeur qui est la localisation géographique.

Le poids du lieu sur le prix

Selon les départements, le coût de la vie immobilière varie fortement. Dans certaines zones, la valeur des logements est beaucoup plus élevée, ce qui fait monter automatiquement le prix d’une place en Ehpad.

Par ailleurs, le nombre de lits disponibles pour 100 personnes de plus de 75 ans diffère selon les territoires. Là où l’offre est rare, les prix ont tendance à s’envoler.

Uni-Santé réalise chaque année une analyse précise des tarifs dans toute la France, pour mieux comprendre ces écarts. Leur étude concerne une chambre simple d’environ 16 m², destinée à des résidents avec un faible degré de dépendance.

Il faut savoir que ces tarifs ne tiennent pas compte des aides sociales telles que l’aide sociale à l’hébergement (ASH), qui peuvent réduire la facture pour les familles.

Un système tarifaire à deux vitesses

Il existe un véritable clivage entre établissements habilités ou non à l’ASH. Environ 75 % des places, principalement dans les Ehpad publics et associatifs, sont éligibles à cette aide. Le coût moyen est d’environ 68,35 euros par jour.

En revanche, les chambres non habilitées à l’ASH, souvent dans le privé, affichent un tarif moyen de 102,91 euros par jour. Cette différence de plus de 50 % complique encore le choix des familles. Elles doivent concilier budget limité et qualité de vie pour leurs proches.

Comment éviter les mauvaises surprises ?

Il est essentiel de bien s’informer avant de faire un choix. Si les tarifs dans votre département sont très élevés, il peut être utile de regarder ailleurs ou de vérifier si vous pouvez bénéficier d’aides auxquelles vous n’auriez pas pensé.

Ne vous fiez pas uniquement à la réputation d’un établissement privé. Parfois, le public ou l’associatif propose un meilleur rapport qualité-prix.

Gardez à l’esprit que derrière chaque tarif, il ya une vie, un quotidien et une personne. Au final, il ne s’agit pas seulement d’un coût financier, mais du respect, de la dignité et du bien-être des seniors.