Terminé les radars : ces automobilistes partagent leur méthode « hyper simple » pour rendre leur voiture indétectable

Chaque été, les radars automatiques sont là pour surveiller la vitesse sur nos routes et sanctionner les excès. Pourtant, une enquête récente au Royaume-Uni montre que la réalité est bien plus inquiétante que ce que l’on imagine.

De plus en plus de conducteurs utilisent des techniques sophistiquées pour échapper aux radars, notamment grâce à des plaques d’immatriculation spécialement conçues pour passer inaperçues.

Ce phénomène soulève beaucoup de questions : jusqu’où va-t-il aller ? Et quelles seront les conséquences pour la sécurité routière ?

Comment certains conducteurs parviennent-ils à contourner les radars ?

Les systèmes de lecture automatique des plaques appelés ANPR ont longtemps rassuré les policiers et les autorités. Mais aujourd’hui, la lutte entre la technologie et les fraudeurs ressemble à un jeu de chat et de souris.

D’après une étude britannique, un conducteur sur quinze aurait recours à des méthodes illégales pour devenir « invisible » aux radars. Ce n’est pas un simple phénomène isolé, mais un mouvement qui pourrait bien arriver en France.

Les techniques sont utilisées variées et parfois très ingénieuses. Certaines plaques sont en relief en 3D ou même 4D, d’autres utilisent des matériaux réfléchissants. Certains vont jusqu’à cloner purement et simplement des plaques existantes.

L’objectif est de brouiller les pistes, empêcher la caméra de lire correctement le numéro, et ainsi éviter les amendes. Ce qui inquiète, c’est la facilité avec laquelle ces astuces se propagent surtout quand les sanctions ne sont pas assez sévères pour décourager.

Plaques 3D et 4D : une innovation controversée

Ces plaques en relief jouent avec la lumière et la forme pour tromper les caméras. Grâce à des matériaux réfléchissants ou des designs en trois ou quatre dimensions, ils rendent la lecture informatique très difficile, voire impossible.

Imaginez un effet d’optique permanent qui empêche le radar de capter une image nette du numéro. C’est beaucoup plus sophistiqué que les plaques modifiées à la main que l’on connaît auparavant.

Certains conducteurs utilisent également des plastiques transparents ou des surfaces miroir pour renforcer l’effet. Ces plaques sont un vrai casse-tête pour les radars qui peinent à assurer un contrôle efficace.

Le clonage de plaques : un problème encore plus sérieux

Au-delà des astuces visuelles, certaines passent au clonage. Ils achètent ou volent des plaques d’immatriculation valides et les recopient. Leur voiture devient alors une copie parfaite d’un autre véhicule en trompant aussi bien les radars que les forces de l’ordre.

Ce système ne se limite pas à rendre le véhicule invisible, il peut également causer de graves problèmes en impliquant un délit des propriétaires honnêtes.

Le clonage complique les enquêtes et fait peser un grand danger sur la sécurité. Face à cette menace grandiose, le gouvernement britannique envisage de tripler le nombre de voitures radars d’ici 2025, une mesure visant à renforcer le contrôle.

Quels sont les risques pour la sécurité routière ?

Une efficacité des radars en baisse

Au Royaume-Uni, environ 2,4 millions de plaques sont lues chaque jour. Un taux d’erreur de seulement 3 % signifie que des centaines de milliers de véhicules échappent au contrôle.

Fraser Sampson, ancien responsable du système ANPR, alerte que ces méthodes illégales nuisent sérieusement à la fiabilité des radars et diminuent leur rôle dissuasif. Plus ces techniques se répandent, plus le système perd de son efficacité.

Si cela arrive en France, le système de sanction routière pourrait être fragilisé, la confiance du public diminuée et la sécurité de toutes mises en danger.

Un danger couru pour tous les usagers

Circuler avec une plaque 3D, 4D ou clonée n’est pas seulement tricher. Ces véhicules échappent totalement à l’identification, même en cas d’accident grave ou d’infraction.

Cela ouvre la porte à des comportements dangereux comme la fuite après collision ou l’usage de voitures volées pour commettre des délits.

Cette situation crée une profonde injustice pour les conducteurs respectueux et augmente les risques sur la route. Pire encore, certains vendeurs peu scrupuleux commercialisent ces plaques sans contrôle. Ce qui accentue le problème et menace l’équilibre fragile de la sécurité routière.