Quand la chaleur s’installe durablement, de nombreuses questions se posent au jardin notamment autour de l’arrosage. Faut-il arroser les haricots verts chaque jour pour éviter qu’ils ne souffrent de la sécheresse ? Ou au contraire, cette habitude pourrait-elle nuire à leur développement ?
Voici quelques repères simples pour trouver le bon équilibre.
Arroser tous les jours : une fausse bonne idée ?
En période de forte chaleur, on peut être tenté d’arroser les haricots verts quotidiennement en pensant bien faire. Pourtant, cette pratique peut se révéler contre-productive.
Un excès d’eau maintient le sol trop humide et empêche les racines de respirer correctement. Résultat : elles s’affaiblissent, les maladies se développent plus facilement et les gousses peuvent même éclater.
Des retours d’expérience provenant de jardins partagés et d’ateliers de jardinage indiquent qu’un arrosage modéré associé à un bon paillage protège mieux les plants du stress hydrique que des arrosages trop fréquents.
Mieux vaut donc éviter les excès, même en période de canicule.
Quelle fréquence adopter en cas de fortes chaleurs ?
Lorsque les températures dépassent les 30 °C, la meilleure stratégie consiste à arroser deux à trois fois par semaine en quantité suffisante. Cela permet à l’eau de pénétrer profondément dans le sol et d’atteindre les racines, sans provoquer d’engorgement.
Un bon moyen de savoir si un arrosage est nécessaire consiste à vérifier manuellement l’humidité du sol. Si la terre reste légèrement humide à environ 5 cm de profondeur, il est inutile d’arroser. En revanche, si elle est sèche, un arrosage s’impose.
Si la canicule se prolonge et que la pluie se fait rare, on peut envisager d’augmenter légèrement la fréquence, en conservant toujours un jour de repos entre chaque apport. Cela laisse le temps aux racines de respirer et au sol de s’équilibrer.
Combien d’eau faut-il apporter ?
La quantité d’eau à fournir dépend du type de sol. Pour un sol classique, ni trop sableux ni trop argileux, les besoins se situent entre 8 et 10 litres par mètre carré chaque semaine, répartis sur deux ou trois arrosages. Ce volume suffit généralement à maintenir une bonne humidité.
Sur un sol sableux qui draine rapidement l’eau, il faut parfois aller jusqu’à 12 litres par mètre carré pour compenser les pertes. À l’inverse, les sols lourds retiennent mieux l’eau. Il vaut alors mieux réduire les quantités à chaque arrosage, pour éviter la stagnation.
Pour mesurer l’eau réellement apportée, il est conseillé d’utiliser un arrosoir gradué ou un pluviomètre surtout si l’on utilise un système d’aspersion ou un goutte-à-goutte.
Des méthodes simples pour optimiser l’arrosage
Le système de goutte-à-goutte est particulièrement recommandé en période de forte chaleur. Il permet d’apporter l’eau lentement, directement au pied des plants tout en limitant les pertes par évaporation.
Pour les petits potagers, des solutions comme les bouteilles percées ou les ollas (pots en terre cuite enterrés) offrent un arrosage doux, adapté aux besoins des racines.
Ces méthodes simples et économiques permettent de mieux gérer l’humidité du sol sans excès.
Le rôle essentiel du paillage
Enfin, il ne faut pas oublier pas l’importance du paillage. En recouvrant la terre avec de la paille, des tontes sèches ou des feuilles mortes, on limite fortement l’évaporation.
Une couche d’au moins 5 cm d’épaisseur suffit à maintenir la fraîcheur et à espacer les arrosages. Le paillage freine aussi la pousse des mauvaises herbes et protège les racines des coups de chaud.
Une bonne gestion de l’eau est la clé pour des haricots verts en pleine forme tout l’été.