Découvrez les départements français qui comptent le plus de loups en liberté

Le loup gris est de retour en France et pas discrètement. Après avoir disparu pendant des décennies, il revient peu à peu sur notre territoire depuis les années 1990. Cette renaissance suscite autant d’admiration que de débats notamment dans les zones rurales.

Mais où trouve-t-on aujourd’hui ces prédateurs qui avancent à petits pas, souvent invisibles ? On fait un tour des départements français où les loups sont les plus nombreux.

Les Alpes, territoire de prédilection des meutes

Les Alpes restent le principal refuge du loup en France. Ces montagnes, avec leurs vastes espaces sauvages et une faune abondante, offrent un cadre idéal à l’installation des meutes.

Selon les dernières données de l’Office français de la biodiversité, la population de loups dépasse aujourd’hui 1100 individus contre une vingtaine seulement au début de leur retour.

Parmi les départements alpins, certains concentrent particulièrement ces animaux :

  • Alpes-Maritimes : un véritable sanctuaire pour le loup
  • Alpes-de-Haute-Provence : plusieurs meutes s’y sont installées
  • Drôme : un territoire montagneux favorable
  • Hautes-Alpes : un habitat naturel privilégié
  • Var : une zone où leur nombre est en forte hausse

Dans ces départements, le loup est plus qu’un visiteur de passage. Il s’y est adapté et y trouve toutes les ressources nécessaires pour prospérer.

Une expansion vers d’autres régions

Le loup ne reste plus cantonné aux montagnes du sud-est. Son territoire s’étend progressivement vers l’ouest et le nord. Avec une capacité à parcourir jusqu’à 80 kilomètres par jour, un animal peut traverser tout le pays en deux semaines.

Voici quelques départements où la présence du loup devient notable :

Département Région Présence
Haute-Loire Auvergne-Rhône-Alpes Moyenne à élevée
Haute-Vienne Nouvelle-Aquitaine En progression
Aisne Hauts-de-France Émergente
Deux-Sèvres Nouvelle-Aquitaine Émergente

 

De plus, des loups ont été observés récemment dans des départements comme la Sarthe, la Manche ou même le Finistère.

Ce phénomène s’explique en partie par les jeunes loups chassés des meutes trop nombreuses qui partent à la recherche de nouveaux territoires.

Les tensions autour de la cohabitation

Le retour du loup ne se fait pas sans heurts notamment dans des départements comme la Drôme ou le Vercors. Les éleveurs signalent des attaques fréquentes sur leurs troupeaux, ce qui complique leur travail quotidien.

Face à cette situation, le gouvernement a fixé un quota d’abattage de 209 loups pour l’année 2024, une mesure destinée à préserver un équilibre entre protection de l’espèce et activités pastorales. Cette décision divise : certains la jugent trop stricte, d’autres pas assez.

Plus de 80 départements ont demandé des mesures préventives et certains professionnels affirment que la population de loups est sans doute plus importante que les chiffres officiels, au regard des attaques rapportées.

Comme le disait Jean de La Fontaine, « Le loup et l’agneau ne boivent pas toujours dans le même ruisseau ». Un proverbe qui illustre parfaitement la difficulté de cette cohabitation.

Quel avenir pour cette coexistence ?

Le véritable défi n’est pas seulement de compter les loups mais de savoir vivre avec eux. Entre la richesse de la nature sauvage et les traditions rurales anciennes, il faudra trouver un compromis intelligent.

La protection de cette espèce emblématique est importante mais elle ne doit pas se faire au détriment des modes de vie locaux, qui existent depuis des siècles. Trouver cet équilibre demande patience, dialogue et volonté collective.

Alors, même si la présence du loup suscite parfois inquiétude ou colère, une chose est sûre : il est là pour rester. Et il faudra apprendre à partager ce territoire.