Choc à la CAF : ce maire veut couper les aides aux parents dont l’enfant ne respecte pas cette règle

En 2025, le maire de Béziers secoue le débat en proposant une mesure radicale : suspendre les allocations familiales aux familles dont les enfants ne respectent pas l’obligation scolaire.

Une sanction financière pour lutter contre l’absentéisme scolaire

Robert Ménard, maire de Béziers, a annoncé vouloir frapper fort pour lutter contre l’absentéisme à l’école. Son idée ? Suspendre les aides de la CAF dès la rentrée scolaire aux parents d’enfants trop souvent absents. Interviewé sur Ici Hérault, il explique : « J’y suis très favorable et nous étudions la mise en place de cette mesure. » Il va même plus loin en suggérant d’étendre la sanction aux parents « qui ne surveillent pas leurs enfants la nuit ». Pour lui, toucher au porte-monnaie est la clé pour changer les comportements.

Une base légale solide et une inspiration venue d’Angleterre

Cette proposition n’est pas sortie de nulle part. Une loi de 2023 autorise déjà la suspension des allocations familiales en cas de manquement grave à l’obligation scolaire. « Ce n’est pas un caprice, il y a un cadre légal », souligne Robert Ménard. Cette idée s’inspire aussi d’une pratique anglaise où des amendes peuvent atteindre jusqu’à 1 000 euros en cas de récidive pour absentéisme.

Quelles règles pour les parents et quelles sanctions ?

En France, l’école est obligatoire dès 3 ans, et l’assiduité est stricte. Les parents doivent justifier toute absence de leur enfant. Sinon, ils s’exposent à une amende de 135 euros, pouvant grimper jusqu’à 750 euros en cas de récidive. Dans les cas les plus graves, les sanctions peuvent atteindre 30 000 euros. Ces mesures rappellent que l’école est à la fois un droit et un devoir.

Un précédent encourageant à Narbonne

Cette idée de sanctions financières n’est pas nouvelle sur le territoire français. En 2024, Narbonne a testé ce système et condamné 22 parents à payer 750 euros pour l’absentéisme de leurs enfants. Le résultat ? Un effet dissuasif réel. Robert Ménard veut maintenant étendre cette politique à Béziers, convaincu que c’est une réponse efficace face à ce problème.

Une mesure qui divise et suscite des questions

Malgré son intention, cette mesure soulève beaucoup d’inquiétudes. Couper les aides financières pourrait aggraver la situation des familles déjà en difficulté. Peut-on vraiment espérer réduire l’absentéisme en privant ces foyers d’un soutien essentiel ? Pour les partisans, il s’agit avant tout de faire prendre conscience aux parents de leurs responsabilités.

Les opposants, eux, rappellent que l’absentéisme est souvent lié à des difficultés sociales complexes et que la sanction financière ne traite pas ces causes profondes.

Quoi qu’il en soit, si Béziers applique cette mesure dès la rentrée 2025, un débat national intense sur la meilleure façon d’assurer la présence des enfants à l’école s’annonce inévitable.