Vous en avez assez des mauvaises herbes qui s’installent entre vos dalles ou le long des bordures ? Le sel de cuisine, et plus précisément le gros sel, revient souvent comme astuce simple et peu coûteuse pour s’en débarrasser.
Mais avant de l’utiliser, il est important de comprendre ce que cela implique réellement pour votre sol… et pour l’environnement.
Pourquoi le sel agit-il si rapidement sur les herbes indésirables ?
Le sel a une propriété bien connue : il absorbe l’humidité. Lorsqu’on en verse sur les plantes, il déshydrate leurs cellules. Les feuilles flétrissent, jaunissent et la plante finit par mourir. L’effet est rapide, visible, et semble très satisfaisant à court terme.
Mais ce que l’on remarque moins facilement, ce sont les impacts à plus long terme. Le sodium présent dans le sel perturbe l’équilibre naturel du sol. Il chasse les minéraux essentiels comme le potassium, le calcium ou encore le magnésium.
En conséquence, le sol s’appauvrit et finit par devenir stérile. Plus rien n’y pousse, pas même les plantes que vous aimeriez voir fleurir. Et cela concerne aussi les micro-organismes essentiels à la vie du sol.
Une recette simple mais à utiliser avec précaution
Si vous souhaitez malgré tout tester ce désherbant maison, mieux vaut en limiter l’usage. Il est préférable de l’appliquer uniquement sur les surfaces où vous ne comptez rien faire pousser comme les allées en gravier, les bordures de terrasse ou les zones pavées. Évitez à tout prix d’en verser dans le jardin ou le potager.
La recette du désherbant au sel :
- 1 kg de gros sel
- 5 litres d’eau chaude
- Facultatif : 1 verre de vinaigre blanc ou 1 cuillère à soupe de liquide vaisselle
Faites dissoudre le sel dans l’eau chaude. Vous pouvez y ajouter du vinaigre pour renforcer l’action ou du liquide vaisselle pour que le mélange adhère mieux aux feuilles.
Versez directement sur les mauvaises herbes ciblées, en prenant soin de ne pas toucher les plantes que vous souhaitez garder.
Les effets moins visibles… mais bien réels
Le sel ne reste pas uniquement à la surface. Il s’infiltre dans le sol, se diffuse et peut atteindre les racines des plantes voisines. Il arrive même qu’il atteigne les nappes phréatiques.
En trop grande quantité, il perturbe l’humidité du sol, bloque la circulation de l’eau et rend le terrain compact et difficile à travailler.
Un simple arrosage ou une forte pluie peut suffire à propager le sel plus loin que prévu, ce qui peut endommager d’autres plantes ou même empêcher toute nouvelle culture dans la zone concernée.
Et contrairement à certains désherbants naturels, les effets du sel peuvent durer plusieurs mois, voire plus.
Quelles méthodes plus douces pour désherber ?
1. Le désherbage manuel
C’est la méthode la plus naturelle et la moins risquée. Avec une binette, un grattoir ou un couteau désherbeur, on peut enlever les herbes avec leurs racines. Pour faciliter la tâche, intervenez après une pluie : le sol humide rend l’arrachage plus simple.
2. Le paillage
Couvrir le sol avec des matières naturelles comme la paille, les feuilles mortes ou la tonte sèche empêche la lumière d’atteindre les graines. Résultat : les herbes indésirables peinent à pousser, et la terre reste fraîche.
3. Le faux semis
Préparez la terre comme si vous alliez semer. Attendez quelques jours que les premières herbes apparaissent, puis arrachez-les. Cela nettoie la zone avant les vraies plantations.
Une solution à utiliser avec prudence
Le sel peut faire disparaître les mauvaises herbes mais ses effets secondaires sont importants. Pour préserver la santé de votre sol et la biodiversité, privilégiez les méthodes douces, manuelles ou naturelles.
Votre jardin en sera plus équilibré, durable… et plus vivant.