Permis de conduire : 7 signes qui montrent qu’il est temps de laisser tomber le volant

Mais avec l’âge, est-on toujours en mesure de conduire en toute sécurité ? En France, le permis est valable à vie même pour les personnes âgées.

Pourtant, certains signes ne trompent pas. Ils indiquent clairement qu’il serait préférable de renoncer à la conduite. Voici 7 signes qui ne laissent pas de doute.

Une baisse globale de la mortalité, sauf chez les seniors

Les données de la Sécurité routière pour 2023 ne sont pas encore toutes disponibles. Mais une tendance encourageante se dessine : le nombre de morts sur les routes diminue doucement. Cependant, ce constat positif cache une réalité plus préoccupante pour les conducteurs âgés.

Chez les personnes de 65 à 74 ans, on compte 370 décès en 2023, soit 53 de plus qu’en 2019. Rapporté à la population, cela représente environ 50 morts par million d’habitants, un chiffre légèrement supérieur à la moyenne nationale de 48.

Pire encore, chez les 75 ans et plus, ce taux grimpe à 77 morts par million. Ces chiffres sont inquiétants.

Ce n’est pas que les seniors prennent plus de risques au volant mais leur fragilité physique fait que les accidents ont souvent des conséquences plus graves. C’est une réalité difficile à accepter.

Un projet de loi contesté

Face à cette situation, un député a proposé en 2023 un examen médical obligatoire pour les conducteurs âgés de 70 ans et plus, afin de vérifier leur aptitude à conduire. L’objectif était d’assurer la sécurité sur les routes.

Mais cette proposition a soulevé de nombreuses oppositions, notamment en zones rurales, où la voiture est souvent indispensable pour garder un lien social.

Après un débat animé, le projet de loi a été abandonné. La Sécurité routière a préféré explorer des solutions plus souples.

La vignette « S », un signal pour les autres conducteurs

Parmi ces alternatives, la mise en place d’une vignette « S » à apposer à l’arrière des véhicules des seniors a été évoquée. Ce petit autocollant signale aux autres conducteurs que le conducteur peut être plus vulnérable. Ce n’est pas très glamour, mais cela peut améliorer la prudence autour.

D’autres propositions incluent la possibilité pour les proches de demander la suspension du permis en cas de doute sur l’aptitude à conduire. Mais en réalité, c’est souvent à chacun d’évaluer ses capacités, même si cela n’est pas toujours facile.

Le vieillissement complique l’auto-évaluation

Chez les jeunes, la fatigue ou une maladie peuvent temporairement affecter la conduite. Chez les seniors, les choses sont plus complexes : le vieillissement naturel et certaines pathologies rendent souvent difficile l’évaluation de ses propres capacités.

Une étude de l’université de Washington à Saint-Louis a étudié ce phénomène en utilisant un test appelé Preclinical Alzheimer Cognitive Composite. Le résultat est clair : la baisse des fonctions cognitives joue un rôle important dans la capacité à conduire.

Vision, maladies et alcool : des risques majeurs

La vision est un facteur crucial. Lorsque l’acuité visuelle descend en dessous de 5/10, conduire devient dangereux. Les maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension, ou encore les affections neurologiques comme Parkinson, la sclérose en plaques, ou l’épilepsie peuvent aussi affecter la conduite.

L’alcool reste un facteur de risque majeur, quel que soit l’âge. En France, le taux légal d’alcoolémie est de 0,5 g/l de sang. Pourtant, un seul verre peut faire monter ce taux à 0,20 ou 0,25 g/l.

L’alcool est impliqué dans près de 30 % des accidents mortels sur les routes. C’est une cause qu’il ne faut jamais sous-estimer.