Voile interdit aux moins de 15 ans, sanction communautaire… Le projet choc d’Attal

Gabriel Attal, ancien Premier ministre, n’a pas abandonné le combat. Alors que le débat sur l’islamisme politique revient au cœur de l’actualité, il souhaite imposer ses idées.

Selon Le Parisien, l’actuel député prépare plusieurs mesures fortes qu’il présentera lors d’une grande convention de son parti, Renaissance.

Parmi ces propositions : l’interdiction du port du voile pour les moins de 15 ans, la création d’un nouveau délit de communautarisme et un projet de loi pour lutter contre l’entrée islamiste.

Un programme qui va sans doute faire réagir, certains s’inquiétent, d’autres le soutiennent.

Un rapport qui bouleverse l’Élysée

Tout commence avec un rapport sensible sur l’influence des Frères musulmans en France, présenté ce mercredi lors d’un Conseil de défense à l’Élysée, en présence d’Emmanuel Macron.

Ce document de 70 pages, récemment déclassifié et déjà publié sur le site du Figaro met en lumière une stratégie de « réislamisation » qui menacerait la République de l’intérieur.

Le rapport parle clairement d’un « risque frériste » et d’une « mécanique d’entrisme » organisée pour déstabiliser le pays. Ces révélations relancent le débat sur le séparatisme religieux, un sujet toujours délicat.

Le plan d’action d’Attal

Gabriel Attal, qui avait commandé ce rapport lorsqu’il était Premier ministre, veut aujourd’hui s’appuyer sur ces conclusions pour agir concrètement. Il souhaite frapper fort et rapidement, selon ses proches.

Sa première proposition est d’interdire le port du voile dans l’espace public aux mineurs de moins de 15 ans. Pourquoi cet âge ? Parce qu’avant 15 ans, les enfants sont sous la responsabilité directe de leurs parents.

De plus, cette mesure vise à défendre l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que la protection des enfants, explique les responsables de Renaissance.

Ensuite, il propose de créer un délit de contrainte au port du voile. Cela signifie sanctionner les parents qui forcent leurs filles mineures à porter ce vêtement. Cette mesure vise à protéger les jeunes filles des pressions familiales ou communautaires, souvent discrètes mais réelles.

Enfin, Attal veut renforcer la lutte contre l’entrisme islamiste avec une nouvelle loi. Cette loi viendrait compléter celle déjà adoptée en 2021 contre le séparatisme.

Elle instaurerait un délit de communautarisme qui vise à punir ceux qui cherchent à imposer dans certains quartiers, écoles ou associations, des règles contraires aux lois de la République.

L’objectif est d’arrêter les dérives avant qu’elles ne deviennent incontrôlables.

Une bataille politique… et présidentielle ?

Rappelons que Gabriel Attal s’était déjà fait remarquer avec sa mesure contre le port de l’abaya à l’école, une décision qui avait fait grand bruit.

Cette nouvelle série de propositions s’inscrit dans cette même volonté de reprendre le contrôle sur les questions majeures de la République et peut-être préparer son avenir politique, notamment en vue de la présidentielle de 2027.

Pour certains, il s’agit d’une stratégie bien calculée pour séduire un parti de l’électorat. Pour d’autres, c’est une réponse nécessaire à un problème réel qui touche la société française. Quoi qu’il en soit, ces annonces vont sans doute relancer un débat vif et parfois diviseur.

Que l’on soit d’accord ou non avec ses idées, une chose est certaine : Gabriel Attal ne souhaite pas rester en retrait. À une époque où les valeurs républicaines sont parfois fragiles, ses propositions pourraient bien changer la donne.

Au minimum, elles auront le mérite de faire réfléchir et de réveiller les consciences.