150 euros par mois pour alléger vos courses alimentaires ? Ce dispositif spécial va soulager beaucoup de foyers français

Avec la hausse continue des prix et des budgets alimentaires qui s’amenuisent, une mesure attire de plus en plus l’attention. Il s’agit d’une aide mensuelle de 150 euros pour faciliter l’accès à une alimentation de qualité.

Derrière cette proposition, le député écologiste Charles Fournier défend une idée simple : tout le monde devrait manger équilibré.

Une réponse à la précarité alimentaire

Les chiffres sont parlants. D’après le Crédoc, une personne sur six en France est dans l’obligation de sauter des repas faute de moyens.

Entre le paiement du loyer, les factures d’énergie et les autres dépenses obligatoires, c’est souvent la nourriture qui devient la variable d’ajustement. Cette situation pèse non seulement sur le quotidien, mais aussi sur la santé à long terme.

Pour Charles Fournier, il faut inverser la logique : « Un système alimentaire défaillant entraîne des dépenses de santé considérables. Mieux vaut investir dès maintenant dans l’accès à de bons produits. »

C’est ainsi qu’est née l’idée d’une « carte vitale de l’alimentation » créditée chaque mois de 150 euros pour l’achat d’aliments sains.

Les objectifs sont clairs :

  • Réduire la précarité alimentaire
  • Favoriser une alimentation équilibrée
  • Soutenir l’agriculture locale et les circuits courts
  • Prévenir les problèmes de santé liés à une mauvaise alimentation

Des expérimentations déjà en place

Ce projet n’en est pas qu’au stade de l’idée. Dans plusieurs villes, des initiatives similaires ont déjà vu le jour. À Bordeaux, 150 étudiants ont reçu une aide de 100 euros par mois en monnaie locale pendant neuf mois, d’octobre 2023 à juin 2024.

Au total, environ 400 personnes ont pu tester ce dispositif dans différentes régions.

Les résultats sont jugés encourageants. Dominique Nicolas, président de l’association Crepaq, souligne : « Cette démarche nous rapproche de l’esprit de la Sécurité sociale instaurée en 1946, qui visait à garantir l’accès aux besoins essentiels. »

Les produits concernés seraient :

  • Produits frais locaux : fruits, légumes, viandes – pour valoriser les producteurs de proximité
  • Aliments de base : œufs, lait, céréales – pour couvrir les besoins quotidiens
  • Produits biologiques : légumineuses, huiles, farines – pour limiter les résidus de pesticides

Un financement pensé pour durer

Reste à savoir comment financer cette aide. Selon RMC Conso (17 février 2025), le modèle envisagé prévoit que la moitié des fonds provienne d’une « sécurité sociale de l’alimentation ».

L’autre moitié serait assurée par les collectivités locales et des contributions citoyennes volontaires.

Cette répartition offre plusieurs avantages :

  1. Partager la charge financière entre différents acteurs
  2. Favoriser l’engagement de la société civile
  3. Impliquer les territoires dans le projet
  4. Créer une dynamique économique locale bénéfique à tous

Une généralisation possible

Pour l’instant, rien n’est décidé. Une proposition de loi doit être examinée le 20 février. Si elle est adoptée, elle pourrait permettre une déploiement national.

En attendant, les initiatives locales se développent et montrent que ce système est à la fois réalisable et utile. Pour de nombreux bénéficiaires, ces 150 euros ne représentent pas seulement un coup de pouce financier mais aussi la possibilité de remplir leurs placards avec des produits de qualité et de retrouver un équilibre alimentaire.

Un impact qui va au-delà de l’économie

Cette aide ne se limiterait pas à alléger le budget des ménages. Elle pourrait contribuer à repenser notre rapport à l’alimentation, renforcer la solidarité et soutenir les producteurs français.

Bien manger ne devrait pas être une option mais un droit. Et si 150 euros par mois peuvent aider chacun à mieux se nourrir, cette mesure pourrait devenir un levier important pour une société plus juste et en meilleure santé.