Et si votre logement pouvait devenir une source de revenus sans pour autant accueillir des vacanciers ? C’est le pari réussi d’Emmanuel, restaurateur à Argenteuil, qui a trouvé une manière originale et rentable de rentabiliser sa maison. Il gagne jusqu’à 950 euros par jour sans faire de location saisonnière. Comment ? En louant son loft pour des tournages !
Un ancien entrepôt devenu un décor de cinéma
Ce quinquagénaire a acheté en 2011 un ancien entrepôt SNCF à Argenteuil pour 460 000 euros. Aujourd’hui, ce lieu de 150 m² avec une grande terrasse de 100 m² attire l’attention des réalisateurs. Grâce à sa belle hauteur sous plafond et son exposition idéale, le logement plaît beaucoup pour les clips, les courts-métrages, les pubs ou même les vidéos TikTok.
Depuis quatre ans, Emmanuel reçoit régulièrement des demandes de tournage, parfois jusqu’à une douzaine par an. Mais il reste sélectif. Il refuse la moitié des projets pour préserver sa tranquillité. Pas question de repeindre ses murs ou d’avoir une équipe trop nombreuse chez lui. Et surtout, pas de tournage la nuit.
Un complément de revenu non négligeable
Avec son métier de restaurateur, Emmanuel gagne déjà plus de 8 000 euros par mois. Mais cette activité lui permet de gagner un petit extra sans trop d’efforts. Il fixe lui-même les tarifs : 500 euros la demi-journée et 950 euros pour une journée complète. Un coup de pouce bienvenu, notamment pour couvrir les 2 400 euros de crédit mensuel et les 150 euros de charges.
Son bien est référencé sur la plateforme Cast’things, dédiée à la mise en relation entre propriétaires et sociétés de production. Pas besoin d’avoir un logement ultra original pour y figurer. Ce qui compte, c’est surtout de répondre aux besoins visuels des réalisateurs.
Des règles à respecter pour se lancer
Pour louer son logement à une équipe de tournage, il faut bien sûr être propriétaire, ou avoir l’accord écrit du propriétaire. En copropriété, le syndic doit aussi valider l’utilisation des parties communes. Une convention est généralement signée entre les deux parties, avec une assurance obligatoire en cas de dégâts.
Emmanuel, habitué aux tournages d’un jour, ne signe pas toujours de contrat, mais les experts recommandent d’en établir un à chaque fois. Cela permet d’ajouter une caution et de se protéger en cas de problème. Et surtout, il ne faut pas oublier de déclarer les revenus générés par cette activité.
Un marché en pleine expansion
Selon Cast-things, les tarifs varient selon la taille du logement et le type de production. Pour un film ou une diffusion télévisée, les prix montent vite. À Paris, un appartement spacieux peut se louer entre 900 et 1 700 euros par jour. En région parisienne, une grande maison peut rapporter jusqu’à 1 500 euros par jour. Et même en province, un bien classique peut facilement générer 500 à 1 000 euros par jour.
Autre avantage : contrairement à la location touristique, il n’y a pas de limite légale de durée. Mais attention, les autorités peuvent requalifier l’activité si elle devient trop fréquente. Mieux vaut rester raisonnable.
Pour Emmanuel, cette activité est une façon maligne de profiter de son logement tout en arrondissant ses fins de mois. Il suffit d’un peu de disponibilité, de quelques échanges avec les équipes de tournage, et le tour est joué !