Dès 2025, il ne sera plus possible de toucher la pension de réversion au-delà d’un certain plafond de revenus. Cette nouvelle règle risque de bouleverser les choses pour les futurs retraités et leurs proches.
Mais que faut-il comprendre exactement ? On fait le point pour mieux y voir clair.
Qu’est-ce que la pension de réversion ?
Avant tout, il faut comprendre ce qu’est la pension de réversion. Il s’agit d’une aide financière versée au conjoint survivant d’un assuré social décédé. Son but est de compenser la perte de revenus liée au décès, pour éviter des difficultés financières trop lourdes.
En France, cette pension correspond à une partie de la retraite que percevait ou aurait dû percevoir le défunt. Elle permet au conjoint survivant de garder un niveau de vie correct.
Mais attention, cette aide n’est pas automatique. Elle est soumise à plusieurs conditions, notamment des limites de ressources. Pour donner un ordre d’idée, en 2022, la retraite moyenne nette était d’environ 1 662 euros par mois.
Le plafond de ressources, une condition clé
C’est là que ça se complique. Pour toucher la pension de réversion, les revenus du conjoint survivant ne doivent pas dépasser un certain plafond.
Actuellement, ce plafond est fixé à 24 232 euros par an pour une personne seule, et 38 771,20 euros pour un couple. Ce détail est très important.
Si les ressources dépassent ces montants, la pension est refusée. Et ce, même si tous les autres critères sont remplis, comme le fait d’avoir été marié avec le défunt. Ce plafond reste donc un frein majeur à l’accès à cette aide, même si elle est essentielle pour de nombreuses familles.
D’autres conditions à connaître
Outre ce plafond, d’autres critères doivent être respectés. Par exemple, l’âge minimum pour demander la pension est généralement de 55 ans. De plus, seuls les couples mariés peuvent en bénéficier, ce qui exclut les pacsés et les partenaires en concubinage.
En ce qui concerne le cumul, la pension de réversion peut s’ajouter à la propre retraite du bénéficiaire, tant que le total ne dépasse pas les plafonds indiqués. Il faut aussi savoir que si le bénéficiaire se remarie, il perd le droit à cette pension.
Pour les ex-conjoints, il est possible de cumuler plusieurs pensions venant d’un même ex-partenaire, mais pas celles provenant de conjoints différents. Dans ce cas, il faudra choisir une seule pension.
Ce que change la réforme en 2025
La réforme qui arrive en 2025 va rendre les conditions plus strictes. Les plafonds de ressources vont être durcis, ce qui réduira le nombre de personnes pouvant bénéficier de la pension de réversion. Cela risque de compliquer la vie financière de certains conjoints survivants.
Le gouvernement explique vouloir mieux contrôler et rationaliser cette aide, en ajustant les dépenses. Mais ces changements suscitent des inquiétudes, notamment chez plusieurs associations qui craignent un creusement des inégalités.
Elles soulignent que beaucoup de personnes dépendent fortement de cette aide pour subvenir à leurs besoins.
Pourquoi cette réforme est-elle préoccupante ?
La pension de réversion n’est pas juste une aide financière. Pour beaucoup, c’est une véritable bouée de sauvetage. Si les conditions deviennent trop restrictives, certaines personnes déjà vulnérables risquent de perdre cette protection.
Par ailleurs, avec la hausse du coût de la vie, chaque euro compte. Cette réforme pourrait obliger certains à revoir leur budget, voire à changer complètement leur mode de vie. Ce n’est pas une situation facile.
La pension de réversion est une aide précieuse pour les conjoints survivants mais elle n’est pas accessible à tous. La réforme de 2025 va rendre l’accès plus compliqué en resserrant les plafonds de ressources.