À partir du 1er janvier 2026, la pension de réversion va connaître une évolution majeure. Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) souhaite mettre fin à un système jugé trop complexe, parfois injuste et plus tout à fait adapté à notre époque.
Le COR annonce plusieurs changements importants : taux unique, règles d’accès simplifiées, nouveau mode de calcul, et ouverture à davantage de bénéficiaires. Si vous comptez sur cette pension pour l’avenir, mieux vaut suivre les informations et les nouveautés.
Un taux unique pour tous : plus clair, mais à surveiller
Aujourd’hui, le montant de la pension de réversion dépend du régime :
- 54 % dans le régime général (CNAV)
- 60 % pour les retraites complémentaires (Agirc-Arrco)
- 50 % pour les fonctionnaires
Dès 2026, ces taux pourraient être harmonisés. Un seul taux serait appliqué à tous, entre 50 % et 60 %. Cela permettrait plus de clarté mais attention aux conséquences !
Si le gouvernement retient le taux le plus bas (50 %), certains verront leur pension diminuer. Exemple : une pension de réversion actuelle de 1 200 € pourrait passer à 1 000 €, soit 200 € de moins chaque mois. Une baisse qui n’est pas négligeable pour de nombreux foyers.
Un taux plus élevé à 60 % avantagerait certains bénéficiaires mais coûterait plus cher à financer. Pour l’instant, rien n’est encore décidé.
Des conditions d’accès plus cohérentes
Actuellement, chaque régime a ses propres règles et cela rend l’ensemble difficile à comprendre. Par exemple :
- Il faut être marié pour y avoir droit
- L’âge minimum varie (souvent 55 ans)
- Les pacsés ou concubins sont généralement exclus
- Des plafonds de ressources s’appliquent dans le privé
La réforme vise à unifier ces conditions. En 2026, les principales nouveautés devraient inclure :
- Un âge d’accès unique ou même la suppression de cette limite
- Une prise en compte possible des pacsés et concubins
- Un seul plafond de ressources ou son retrait complet
Ces changements devraient rendre le système plus équitable et plus lisible pour tous, à condition que les critères restent vraiment accessibles.
Un nouveau mode de calcul en discussion
Pour plus d’équité, deux pistes sont à l’étude :
- Répartition 2/3 – 1/3 : deux tiers de la retraite du défunt, moins un tiers de celle du survivant. Exemple : si le conjoint décédé touchait 2 000 €, et l’autre 1 000 €, la pension serait de 1 000 €.
- Proratisation selon la durée du mariage et les cotisations : plus le couple a été marié longtemps, plus la pension serait élevée.
Ces options visent à mieux protéger les foyers modestes mais pourraient désavantager certains comme les couples récents ou ceux dont les carrières sont inégales.
Ce que vous pouvez faire dès maintenant
En attendant 2026, voici quelques actions utiles :
- Vérifiez votre situation familiale (mariage ou PACS)
- Consultez le relevé de carrière de votre conjoint
- Réalisez une simulation auprès de votre caisse
- Préparez vos documents administratifs : actes, RIB, attestations, etc.
Plus simple, mais pas toujours avantageux
La réforme promet une meilleure lisibilité et une plus grande ouverture. Mais elle n’est pas sans risques. Tout dépendra du taux retenu et du mode de calcul final.
Mieux vaut donc anticiper et suivre de près les décisions à venir.