Cette pension est versée chaque mois par les caisses de retraite (comme l’assurance retraite ou la MSA). Elle correspond généralement à 50 % à 60 % de la retraite que percevait ou aurait dû percevoir le défunt.
Il faut toutefois savoir que certaines majorations ne sont pas incluses dans ce calcul.
Dans le secteur privé, le montant de la pension de réversion peut être réduit selon les revenus du veuf ou de la veuve. Depuis le 1er janvier 2025, les conditions sont précises. Il ne faut pas dépasser 24 710,40 euros bruts par an pour une personne seule ou 39 536,64 euros pour un couple. Ce plafond est strict.
Par ailleurs, ce dispositif ne s’applique qu’aux couples mariés ou divorcés. Les partenaires pacsés ou en concubinage ne sont pas concernés comme le rappelle Marina Rouxel, responsable chez Mercer France.
Enfin, dans le privé, il est obligatoire d’avoir au moins 55 ans pour bénéficier de la pension de réversion. Un âge qui peut paraître élevé mais qui fait partie des conditions à respecter.
La durée minimale du mariage dépend du régime
La durée du mariage nécessaire pour toucher la pension varie selon le régime de retraite du défunt. Pour les salariés du privé et les indépendants (artisans, commerçants, professions libérales, agriculteurs), la bonne nouvelle est qu’aucune durée minimale n’est exigée.
La pension calculée à 54 % est versée quelle que soit la durée du mariage, que vous soyez mariés depuis un an ou plusieurs décennies.
En revanche, pour les agents de la fonction publique, les règles sont différentes. Le couple doit avoir été marié au moins deux ans avant le départ à la retraite du fonctionnaire ou bien avoir été marié pendant au moins quatre ans au total, en prenant en compte un éventuel PACS antérieur.
Toutefois, il existe une exception. S’il y a un enfant né du mariage, cette durée minimale n’est pas exigée. De plus, si le défunt touchait une pension d’invalidité avant son départ à la retraite, la condition de durée est également levée.
Mariages multiples : comment se partage la pension ?
Si le défunt a été marié plusieurs fois, la pension de réversion sera partagée entre les différents conjoints survivants. Chaque époux ou ex-époux recevra une part calculée au prorata de la durée du mariage avec le défunt.
Autrement dit, celui qui a été marié le plus longtemps touchera la plus grande partie de la pension.
Possibilité de cumuler avec la retraite complémentaire
Il est également possible de cumuler la pension de réversion du régime de base avec celle de la retraite complémentaire. Par exemple, l’Agirc-Arrco, qui gère la retraite complémentaire de plus de 13 millions de retraités du privé, vers une pension de réversion sans condition de durée de mariage.
Là encore, le survivant doit avoir au moins 55 ans.
Pour l’Ircantec, qui concerne les agents contractuels de la fonction publique, la durée minimale de mariage s’élève à 4 ans, ou 2 ans avant la cessation des cotisations du défunt. Sauf s’il y a un enfant né du mariage. La famille reste donc un facteur central dans ces règles.
La pension de réversion est une aide importante, souvent méconnue. Elle dépend essentiellement du régime de retraite du conjoint décédé. Elle peut comporter des conditions précises sur la durée du mariage.
Que vous soyez dans le secteur privé ou la fonction publique, il est essentiel de vérifier vos droits. Chaque euro est indispensable surtout dans les moments difficiles.
Si vous avez perdu votre conjoint ou souhaitez mieux comprendre vos droits, n’hésitez pas à consulter un expert en retraite ou à contacter les organismes compétents.