Belorado est un village tranquille situé dans la province espagnole de Burgos et compte un peu moins de 1 800 habitants. Ici, tout le monde se connaît et les événements inhabituels ne passent pas inaperçus.
Depuis le 27 avril, un climat de tension s’est installé. Dans ce coin habituellement paisible, les habitants ressentent un mélange de peur et d’inquiétude.
Une maison abandonnée, puis soudain occupée
L’histoire débute avec une maison vide depuis une vingtaine d’années. Inoccupée depuis longtemps, elle n’attirait plus vraiment l’attention… jusqu’à ce que des squatteurs y prennent place.
Ce n’est pas une installation simple. Selon plusieurs témoins, les occupants illégaux ont vidé la maison de ses meubles, déplacés des chiens sur le terrain voisin et ont même installé une caméra de surveillance à l’entrée.
Les voisins sont surpris et ne cachent pas leur malaise. L’un d’eux s’étonne : « C’est tout de même étrange d’entrer dans une maison sans autorisation, puis de la sécurité comme si elle leur appartenait. »
Une caméra en guise de protection
Oui, les squatteurs ont installé eux-mêmes un système de vidéosurveillance visible depuis la rue. Un panneau prévient même de sa présence. Une manière, peut-être, de dissuader toute tentative d’expulsion ou d’autres intrusions.
Le paradoxe ne passe pas inaperçu : s’introduire dans un bien qui ne leur appartient pas et chercher à le protéger semble incohérent pour beaucoup. Pour certains habitants, cela ressemble à une provocation.
Des plaintes sans effet
Face à cette situation, le propriétaire de la maison a tenté d’agir. D’après les informations rapportées par le média local Burgos Conecta , il a déposé trois plaintes auprès de la Guardia Civil.
Malgré ces démarches, les squatteurs sont toujours là, un mois après leur arrivée. Le propriétaire se retrouve dans une impasse, sans solution rapide à l’horizon.
Autre fait marquant : les squatteurs auraient tenté de se domicilier à l’adresse. Cette demande a été rejetée mais elle témoigne d’une volonté claire de s’installer sur le long terme. Ce geste suscite l’incompréhension et alimente la colère de certains riverains.
Des habitants partagés entre colère et crainte
Dans les rues de Belorado, le sujet fait parler. Certains habitants évitent de passer devant la maison concernée, d’autres se disent simplement mal à l’aise. Le sentiment de sécurité, autrefois naturel, semble s’être effacé.
« On ne se sent plus aussi sereins qu’avant », glisse une voisine. La proximité des squatteurs avec les autres habitations fait naître des tensions.
Une situation qui interroge
De nombreuses questions se posent. Comment est-il possible qu’une maison soit occupée sans autorisation, vue de son contenu, équipée d’un dispositif de surveillance sans que la justice ou les autorités interviennent rapidement ?
Certains évoquent des lenteurs administratives, d’autres pointent de doigt des lacunes juridiques. Le flou autour du droit au logement rend les expulsions complexes.
Une affaire loin d’être terminée
À Belorado, cette affaire a laissé des traces. La maison occupée est devenue un symbole local d’un dysfonctionnement plus large. Le propriétaire attend toujours une solution tandis que les squatteurs continuent d’occuper les lieux.
En attendant, les habitants restent attentifs en espérant que la situation trouve bientôt une solution.