Le marché du travail évolue surtout concernant les travailleurs plus âgés. De nouvelles lois viennent d’être adoptées pour encourager l’emploi des seniors et améliorer le dialogue entre employeurs et salariés.
L’objectif est de mieux valoriser ceux qui ont de l’expérience et de leur permettre de rester actifs plus longtemps, dans de bonnes conditions. On ne veut plus qu’ils soient mis de côté !
Mais concrètement, qu’est-ce que cela change ? Quels sont les principaux points de cette réforme ? Voici un résumé clair de ce qui vous attend, avec des opportunités à la clé.
Un taux d’emploi des seniors encore trop faible
En France, le taux d’emploi des seniors est encore faible : seulement 38,9 %. C’est en-dessous de la moyenne européenne, qui est à 50,9 %. Nos voisins allemands et suédois font beaucoup mieux, avec respectivement 65,3 % et 68,9 %.
Plusieurs raisons expliquent ce retard notamment les départs à la retraite anticipée et un marché du travail peu favorable aux seniors. En clair, la France a encore du chemin à faire pour mieux intégrer cette catégorie de travailleurs.
L’accord national interprofessionnel de novembre 2024
Le 14 novembre 2024, un accord important a été signé par les principaux acteurs du monde du travail. On parle de MEDEF, CFDT, FO et d’autres. Cet accord fixe 3 grandes priorités pour relancer l’emploi des seniors :
- Renforcer le dialogue social : améliorer les échanges entre entreprises, branches et salariés, et préparer les carrières en milieu de vie professionnelle.
- Faciliter l’embauche des seniors : un nouveau type de contrat à durée indéterminée (CDI) sera mis en place pour encourager les entreprises à recruter des demandeurs d’emploi seniors.
- Améliorer la fin de carrière : proposer des aménagements plus souples pour une transition progressive vers la retraite.
Ces mesures ont pour but de mieux intégrer les seniors dans un contexte où la population active vieillit rapidement.
Négociations obligatoires et entretiens renforcés
Depuis début 2025, une nouvelle obligation s’impose. Tous les quatre ans, les branches professionnelles et grandes entreprises doivent négocier sur l’emploi des salariés expérimentés. L’objectif est de préparer la seconde partie de carrière, dès 45 ans.
Par ailleurs, les entretiens professionnels, qui étaient parfois considérés comme une simple formalité, prennent une nouvelle dimension. Ils deviennent des outils importants pour anticiper les évolutions professionnelles, identifier les besoins en formation et construire un vrai projet de carrière adapté à chaque salarié.
Le contrat de valorisation de l’expérience (CVE)
Une des mesures phares est le contrat de valorisation de l’expérience ou CVE. Ce CDI est réservé aux salariés âgés de 57 ans et plus. Il leur garantit la sécurité de l’emploi jusqu’à la retraite à taux plein.
Pour les entreprises, c’est un moyen d’organiser plus sereinement les départs.
Un avantage supplémentaire est le bonus de départ exonéré de cotisations sociales. Ce dispositif incite les employeurs à proposer ce type de contrat.
La retraite progressive facilitée
La loi facilite aussi la retraite progressive. Il s’agit d’un dispositif qui permet de réduire son temps de travail tout en restant actif. C’est une option intéressante pour ceux qui souhaitent ralentir le rythme sans arrêter brutalement.
Désormais, les salariés peuvent demander un arrêt à temps partiel et l’employeur ne peut plus refuser sans raison valable. De plus, l’indemnité de départ à la retraite peut compenser la perte de salaire liée à cette réduction du temps de travail.
Ainsi, la transition vers la retraite se fait en douceur, dans des conditions adaptées.
La France avance pour mieux intégrer les seniors dans le monde du travail. Grâce à un dialogue social renforcé, des CDI adaptés, des entretiens professionnels mieux utilisés et des mesures pour une retraite progressive, cette réforme valorise l’expérience et améliore les conditions de fin de carrière.