Depuis la réforme de la déconjugalisation, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est au cœur de nombreux débats. En 2025, cette aide essentielle qui vise à garantir un minimum de ressources aux personnes en situation de handicap n’est plus accessible au-delà de certains plafonds de revenus stricts.
Mais comment fonctionne exactement cette allocation ? Qui peut en bénéficier ? Et quels sont les critères à respecter ? Faisons le point ensemble.
À qui s’adresse l’AAH ?
L’AAH est un soutien financier destiné aux adultes dont le handicap rend la vie quotidienne ou professionnelle particulièrement difficile.
Pour en bénéficier, plusieurs conditions sont à remplir : il faut avoir plus de 20 ans (ou au moins 16 ans si vous êtes déjà indépendant au regard des prestations familiales), résider en France de façon stable et régulière et être Français ou posséder un titre de séjour équivalent.
Le critère médical principal est le taux d’incapacité. Pour toucher l’allocation, ce taux doit être d’au moins 80 %. Toutefois, si vous avez un taux compris entre 50 % et 79 % et que vous justifiez d’une restriction durable à l’emploi, vous pouvez également prétendre à l’AAH.
Chaque dossier est examiné avec soin par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), qui valide ou non l’éligibilité.
Résidence et nationalité : ce qu’il faut savoir
Pour bénéficier de l’AAH, il est indispensable de résider en France de manière stable et régulière. La nationalité française ou un titre de séjour en règle sont obligatoires.
Les ressortissants de l’Union européenne peuvent également demander l’AAH à condition que leur résidence respecte les règles légales en vigueur.
Ressources : un critère décisif
Le critère des ressources est l’un des plus importants pour déterminer votre droit à l’AAH. En 2025, l’éligibilité est calculée en fonction des revenus perçus deux ans plus tôt, c’est-à-dire en 2023.
Ce décalage peut sembler surprenant mais c’est la procédure officielle. Chaque année, les plafonds évoluent, généralement à la hausse.
Grâce à la déconjugalisation, on prend en compte seulement vos revenus personnels et non plus ceux de votre conjoint. Cela représente un changement majeur dans le calcul de l’allocation.
Le montant maximal de l’AAH est ajusté selon vos ressources déclarées et peut augmenter si vous avez des enfants à charge. Plus vous d’enfants, plus le plafond de ressources autorisées est élevé afin de ne pas pénaliser les familles nombreuses.
Quels sont les plafonds de ressources en 2025 ?
Les plafonds varient en fonction de la composition de votre foyer. Par exemple, pour une personne seule sans enfant, le seuil annuel à ne pas dépasser est de 12 193 euros. Au-delà, vous ne pouvez plus prétendre à l’AAH au taux maximum.
Pour un couple, ce plafond est fixé à 22 069 euros par an. Depuis la déconjugalisation, les revenus du partenaire ne sont plus pris en compte dans ce calcul. Si vous avez des enfants, chaque enfant à charge ajoute une majoration de 6 096 euros au plafond.
Voici quelques exemples concrets :
- Personne seule : 12 193 euros
- Couple sans enfant : 22 069 euros
- Couple avec un enfant : 28 165 euros
- Couple avec deux enfants : 34 261 euros
- Couple avec quatre enfants : 46 454 euros
Ce barème progressif s’adapte aux situations familiales et protège particulièrement les familles nombreuses, souvent plus vulnérables face aux difficultés liées au handicap.
Une aide indispensable mais encadrée
L’AAH demeure une aide fondamentale pour des millions de Français. Cependant, les critères, notamment financiers, sont stricts et en constante évolution. La déconjugalisation a permis de prendre en compte les ressources individuelles, ce qui constitue une avancée importante.
Il reste néanmoins essentiel de rester vigilant. Les plafonds changent régulièrement et une erreur dans la déclaration peut entraîner une perte de droits. Restez informé, c’est la clé pour bénéficier pleinement de cette aide.
