En France, plus d’un retraité sur deux reçoit moins de 1 500 € brut par mois. Ce n’est pas la fortune, surtout avec la hausse des prix qui complique le quotidien.
Heureseument, il existe plusieurs aides financières pour donner un coup de pouce. Le problème est que beaucoup ne les connaissent pas ou hésitent à les demander.
Que vous soyez propriétaire, locataire, veuf(ve), isolé ou en situation de handicap, sachez qu’il y a des solutions. Voici quatre aides importantes à connaître.
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L’ASPA : le minimum garanti pour les petites retraites
L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), autrefois appelée « minimum vieillesse », assure un revenu minimum. En 2025, elle peut atteindre 1 012 € par mois pour une personne seule, et 1 571 € pour un couple.
Attention, cette allocation n’est pas attribuée automatiquement, il faut la demander auprès de votre caisse de retraite. Beaucoup renoncent, souvent par peur que cette aide soit récupérée sur la succession.
Mais en 2025, cette récupération ne s’applique que si le patrimoine transmis dépasse 107 616 € en métropole (150 000 € en outre-mer). En dessous de cette somme, aucun remboursement n’est demandé.
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Aides au logement : les retraités locataires peuvent en bénéficier
Contrairement à une idée reçue, les retraités peuvent toucher des aides au logement comme l’APL (Aide personnalisée au logement) ou l’ALS (Allocation de logement social). Ces aides dépendent des ressources, de la composition du foyer et du montant du loyer.
Même avec une pension modeste, un locataire retraité peut percevoir entre 50 et 300 € par mois. Ces aides sont versées par la CAF ou la MSA. Un conseil important : pensez à bien déclarer vos revenus chaque année et à mettre à jour votre dossier pour éviter toute interruption.
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Taxe foncière : exonération ou réduction pour les propriétaires seniors
Pour les retraités propriétaires, la taxe foncière peut être un vrai poids. Heureusement, il existe des exonérations ou des réductions.
Si vous avez plus de 75 ans au 1er janvier de l’année et que vos revenus sont en dessous d’un certain plafond (environ 12 000 € annuels pour une personne seule), vous pouvez être exonéré automatiquement. Entre 65 et 75 ans, une réduction partielle est possible sous conditions de ressources.
Certains avis d’imposition intègrent ces exonérations automatiquement. Mais parfois, il faut en faire la demande auprès du centre des finances publiques.
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L’allocation simple : une aide pour ceux qui n’ont pas droit à l’ASPA
Si vous n’avez pas cotisé assez longtemps pour une retraite complète et que vous ne pouvez pas bénéficier de l’ASPA, il existe l’allocation simple. Elle est versée par le conseil départemental à un montant équivalent à celui de l’ASPA.
Cette aide s’adresse aux personnes de plus de 65 ans avec des ressources insuffisantes. Elle est particulièrement utile pour les retraités ayant travaillé à l’étranger ou dont la carrière a été morcelée. Notez qu’elle ne peut pas se cumuler avec l’ASPA.
Récapitulatif des aides
Aide concernée | Montant maximal (2025) | Conditions principales | Où faire la demande |
ASPA | 1 012 €/mois | +65 ans, faibles ressources, résider en France | Caisse de retraite |
LAP / SLA | Jusqu’à 300 €/mois | Locataire, revenus modestes | CAF ou MSA |
Taxe foncière | Variable | +75 ans (exonération), +65-75 ans (réduction) | Centre des finances publiques |
Répartition simple | Environ 1 012 €/mois | +65 ans, pas d’ASPA, ressources faibles | Conseil départemental |
Ne laissez pas passer ces aides
Selon le Défenseur des droits, des milliers de retraités ne bénéficient pas des aides auxquelles ils pourraient prétendre. Pourquoi ? Souvent, les démarches sont jugées compliquées ou l’information manque. Parfois, la peur d’une récupération post-mortem décourage.
Pourtant, un simple rendez-vous avec une assistante sociale ou quelques clics sur les sites de la CAF ou de la CNAV peuvent suffire pour obtenir ces compléments essentiels.