Ce type de logement est désormais la cible numéro un des squatteurs (et ce n’est pas la classique maison de vacances)

Lorsqu’on pense aux squats, l’image des propriétaires qui vient souvent à l’esprit est celle d’une maison secondaire vide en bord de mer. Pourtant, cette idée est de moins en moins en phase avec la réalité.

En 2025, ce sont d’autres types de logements qui attirent désormais l’attention des squatteurs : des maisons laissées inoccupées après un décès, en attente de succession.

Des logements vacants à cause d’une succession

De nombreuses familles, après la perte d’un proche, se retrouvent avec une maison vide à gérer. Entre les délais administratifs, les démarches chez le notaire et le temps nécessaire pour organiser l’héritage, ces biens restent souvent inoccupés pendant plusieurs mois. Cette période de vide devient alors un moment propice pour des occupations illégales.

Dans plusieurs régions françaises, notamment en Île-de-France, en Occitanie, en Provence-Alpes-Côte d’Azur ou dans les Hauts-de-France, les cas se multiplient.

Certaines familles découvrent parfois trop tard que la maison de leurs proches a été investie par des squatteurs. Un choc difficile, qui complique encore davantage un moment déjà douloureux.

Pourquoi ces maisons sont-elles ciblées ?

Ces logements présentent plusieurs caractéristiques qui attirent les squatteurs. Tout d’abord, ils sont souvent habités pendant une longue période.

Ensuite, en raison des démarches de succession en cours, il n’est pas toujours clair qui est le propriétaire officiel. Cela crée une zone d’incertitude juridique dont certains profitent.

Les voisins pensent que la maison est simplement vide temporairement et ne signalent pas forcément une occupation suspecte. De plus, faire expulser des squatteurs n’est pas toujours simple. Il faut prouver l’occupation illégale, et lorsque plusieurs héritiers sont impliqués, les démarches peuvent se révéler encore plus complexes.

À quoi ressemblent les biens les plus visés ?

Ce ne sont pas des appartements en centre-ville, mais plutôt des maisons individuelles. Le plus souvent, il s’agit de pavillons en banlieue, d’anciennes maisons de famille ou de logements situés en zone périurbaine, parfois même en milieu rural. Ces biens sont parfois anciens, sans système de sécurité moderne, ni clôture, et avec peu de passage aux alentours.

Ces conditions facilitent les intrusions. Certaines zones sont même devenues des cibles récurrentes, comme la périphérie de Toulouse, les environs de Lille ou les abords de Marseille.

Face à cette réalité, certains acteurs locaux tentent de sensibiliser les habitants. Le magazine Nevez Mag , par exemple, relaie régulièrement des informations utiles sur ce sujet.

Les régions les plus touchées

Quatre grandes régions concentrent la majorité des signalisations en 2025. En tête, l’Île-de-France, où les maisons en bordure de Paris sont souvent laissées vacantes.

Ensuite, l’Occitanie, en particulier les quartiers résidentiels autour de Toulouse. La Provence-Alpes-Côte d’Azur est également très concernée, surtout sur la côte. Enfin, les Hauts-de-France, notamment autour de Lille, enregistrent une hausse marquée des cas.

Un mot d’ordre : la vigilance

Même si ce phénomène touche davantage certaines régions, aucune n’est totalement épargnée. Si vous êtes concerné par une succession ou si un bien reste vide un certain temps, il est important de rester attentif.

Installer une alarme, maintenir un minimum de passage ou avertir les voisins peut parfois faire la différence. Car une fois une maison occupée illégalement, les démarches pour la récupérer peuvent s’avérer longues et compliquées.