Propriétaires de logements en location, préparez-vous : voici les nouveautés qui arriveront bientôt

Les propriétaires qui louent leurs logements vont bientôt devoir s’adapter à de nouvelles règles. Oui, ce n’est pas une blague. Des modifications sont en préparation et pourraient transformer la manière dont on gère un bien immobilier mis en location.

Rien de spectaculaire à première vue. Pourtant, ce projet pourrait chambouler la gestion des biens locatifs.

Investir dans l’immobilier : un projet séduisant, mais pas sans difficultés

Selon une étude récente, environ 32 % des actifs envisagent d’investir dans l’immobilier. Pourquoi ? Tout simplement pour se créer un complément de revenus en vue de la retraite.

Acheter un appartement ou une petite maison, la mettre en location et toucher un loyer chaque mois, c’est une idée rassurante, presque un rêve. Ce projet semble idéal pour assurer un avenir financier stable.

Mais attention, cette voie n’est pas sans obstacles. Entre les loyers impayés, les travaux imprévus, les démarches administratives complexes et une fiscalité parfois difficile à comprendre, nombreux sont ceux qui renoncent en cours de route.

Alors, la grande question demeure : quels seront les changements dans les mois à venir ?

Vers une fiscalité plus simple ?

La bonne nouvelle est qu’on ne parle pas ici d’alléger les responsabilités des propriétaires ni de leur donner plus de droits. Non, l’objectif principal est de simplifier la fiscalité liée à la location, un vrai casse-tête aujourd’hui.

Actuellement, il existe plusieurs régimes fiscaux : micro-BIC, micro-foncier, régime réel, LMNP… La situation dépend notamment du type de location (meublée ou non) et des revenus perçus. Cette complexité décourage beaucoup de bailleurs.

Pour y remédier, le député Charles de Courson propose d’instaurer un taux unique d’imposition à 30 % sur tous les revenus locatifs, peu importe le type de location.

Cette mesure concernerait uniquement les logements neufs mis en location. Cerise sur le gâteau : ces logements ne seraient pas pris en compte dans le calcul de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Une idée qui pourrait vraiment simplifier la vie des propriétaires.

Encourager la rénovation grâce aux déductions fiscales

L’Union de la Propriété Bâtie de France (UNPI) a également fait des propositions intéressantes. Elle suggère que tous les propriétaires puissent déduire chaque année 2 % de la valeur de leur bien pendant 40 ans, ainsi que 5 % des coûts des gros travaux de rénovation pendant 20 ans.

Ce système d’amortissement pourrait alléger significativement la charge fiscale. Ce qui serait une bonne nouvelle pour ceux qui investissent dans l’amélioration de leur logement.

Quelles perspectives pour 2026 ?

Ces propositions seront-elles adoptées ? La ministre du Logement, Valérie Létard, chargée un député et un sénateur sont en train d’élaborer un rapport pour « rendre l’investissement locatif plus rentable et attractif ».

Ce rapport, attendu pour juin, devrait poser les bases d’une réforme qui pourrait entrer en vigueur dès 2026.

Avis d’experts : entre prudence et optimisme

Jean-Pierre Bourgin, spécialiste immobilier chez Exponens, estime que la proposition de Charles de Courson « serait moins avantageuse pour certaines, mais clarifierait grandement les choses pour les contribuables ». Il soutient également la suggestion de l’UNPI concernant les amortissements.

Cependant, il rappelle que tout le dispositif mérite d’être revu notamment les frais de notaire ou l’IFI qui complique souvent la gestion des biens immobiliers.

Avec un brin d’ironie, il souligne que « l’immobilier est souvent évoqué, alors qu’on parle peu des grandes fortunes investies en actions, plus volatiles et parfois moins réelles ».

À quoi faut-il s’attendre ?

Pour l’instant, Charles de Courson n’a pas répondu à une demande d’interview. Mais les conclusions du rapport commandé par le gouvernement devraient donner des indications claires sur la direction prise.

Ce qui est certain, c’est que les propriétaires bailleurs doivent se préparer à un changement dès l’année prochaine avec sans doute une simplification des règles fiscales.

Un nouveau cadre qui pourrait rendre la location plus accessible et moins compliquée.