Il refuse une offre de 5 millions d’euros pour préserver le terrain familial

Un patrimoine familial inestimable

Vendre un terrain de 7 000 m² pour 5 millions d’euros ? Une somme colossale que beaucoup accepteraient sans hésitation. Mais pour Georges Mario, retraité et gardien de l’héritage familial, il est impensable de céder ce lopin de terre aux promoteurs immobiliers. Ce verger, situé en plein cœur de Saint-Laurent-du-Var dans les Alpes-Maritimes, est bien plus qu’une parcelle de terrain : c’est l’histoire de plusieurs générations.

Depuis plus de vingt ans, Georges Mario se bat pour protéger ce bout de nature hérité de son arrière-grand-père. Malgré les offres alléchantes des promoteurs immobiliers, il reste inébranlable. « Chaque semaine, plusieurs promoteurs me contactent pour tenter de racheter le terrain », confie-t-il à France 3. Mais rien n’y fait : ce verger est une promesse tenue à un proche disparu.

Un havre de paix au cœur de la ville

Ce terrain, bien plus qu’une simple parcelle agricole, est un véritable sanctuaire pour Georges et sa femme. « Ici, on respire un air pur, les oiseaux chantent, et nous cultivons nos propres fruits et légumes », raconte-t-il avec fierté. Avec une vue imprenable sur la mer, cet endroit offre une qualité de vie exceptionnelle, à mille lieues de l’urbanisation galopante qui gagne la région.

Les promoteurs l’ont bien compris : un tel emplacement est une aubaine pour construire des résidences de standing. Pourtant, même en multipliant les offres et en proposant des sommes mirobolantes, ils se heurtent toujours au même refus catégorique.

Une promesse sacrée à son aïeul

Pour Georges Mario, l’attachement à ce terrain dépasse la simple valeur marchande. Cette terre appartient à sa famille depuis 1916, et il a juré de la préserver. « J’ai promis à mon oncle que je ne vendrais jamais. Pour moi, c’est bien plus qu’un bout de terre, c’est notre histoire », affirme-t-il.

Lorsque les générations précédentes lui ont confié cet héritage familial, elles lui ont aussi transmis une mission : veiller sur ce lieu comme un gardien du passé. Depuis les années 2000, il s’est investi corps et âme dans l’entretien du verger, cultivant des produits locaux tout en préservant la biodiversité du site.

La pression des promoteurs immobiliers

Si ce verger suscite tant d’intérêt, c’est aussi parce que le marché immobilier de la région est en pleine effervescence. Les promoteurs cherchent à construire de nouveaux logements pour répondre à la demande croissante. Avec ses 7 000 m² en plein centre-ville, ce terrain représente une opportunité en or.

Les offres n’ont cessé d’augmenter au fil des ans. « Certains ont proposé jusqu’à 5 millions d’euros, mais ce n’est pas une question d’argent », insiste Georges Mario. « Je préfère voir cet endroit rester tel qu’il est plutôt que de le voir disparaître sous des immeubles. »

Face à cette résistance, certains promoteurs tentent de négocier en proposant des projets « mixtes », intégrant des espaces verts ou des équipements publics. Mais le retraité campe sur ses positions et refuse toute discussion.

Un combat pour préserver un mode de vie

Pour Georges Mario, ce refus est aussi un combat contre l’urbanisation excessive et la disparition des espaces naturels en ville. « Nous avons besoin de respirer, de conserver des zones de verdure. Ce terrain n’est pas juste un bien immobilier, c’est un refuge pour nous et pour la nature », explique-t-il.

Dans un contexte où la biodiversité et la préservation des espaces verts deviennent des enjeux majeurs, son engagement prend une dimension encore plus forte. « Je préfère léguer ce terrain à mes enfants et petits-enfants plutôt que de céder à la pression des promoteurs », assure-t-il.

Une histoire qui inspire

Le parcours de Georges Mario fait écho à celui d’autres propriétaires attachés à leur terre, refusant la spéculation immobilière au profit d’une vision plus durable de l’habitat. Son histoire illustre une problématique plus large : jusqu’où faut-il aller pour préserver le patrimoine familial face aux pressions du marché ?

Alors que les villes se densifient et que le foncier devient une denrée rare, ce type de résistance pose une question essentielle sur notre rapport à la propriété et à la transmission. Pour Georges, la réponse est claire : l’histoire familiale et l’attachement à la terre valent bien plus que n’importe quelle somme d’argent.