Comme chaque année, les pensions complémentaires des retraités du secteur privé affiliés à l’Agirc-Arrco vont connaitre une revalorisation en fin d’année. Prévue pour novembre 2025, cette hausse vise à compenser l’effet de l’inflation au moins partiellement.
Si l’augmentation reste modeste, elle constitue un ajustement important pour préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires.
Une revalorisation programmée au 3 novembre 2025
La prochaine augmentation des retraites complémentaires Agirc-Arrco prendra effet au 1er novembre 2025. Concrètement, les retraités verront cette revalorisation apparaître dès le versement prévu le 3 novembre.
Cette hausse annuelle s’inscrit dans la logique du régime qui ajuste ses pensions en fonction de l’évolution des prix à la consommation afin de limiter l’érosion du pouvoir d’achat.
Selon les premières estimations, cette augmentation pourrait se situer entre 0,5 % et 1,3 % en fonction de l’inflation et des décisions à venir des partenaires sociaux.
Même si cette fourchette reste raisonnable, elle représente tout de même une adaptation utile dans un contexte économique incertain.
Une méthode de calcul fondée sur l’inflation
Le montant de la revalorisation dépend d’une règle précise. Il repose sur l’indice des prix à la consommation hors tabac calculé par l’Insee. Ce taux est ensuite réduit de 0,4 % comme le prévoit l’accord national interprofessionnel applicable pour la période 2024-2026.
À cela s’ajoute une marge d’ajustement de plus ou moins 0,4 %. Elle permet aux gestionnaires du régime d’adapter la hausse en fonction des besoins des retraités tout en veillant à l’équilibre financier de l’ensemble du système.
Déjà utilisée par le passé, cette flexibilité permet de répondre plus finement aux réalités économiques.
Une hausse probable autour de 0,9 %
D’après les projections de la Banque de France, l’inflation en 2025 devrait atteindre environ 1,3 %. Si ce chiffre se confirme, et en conformité avec la formule officielle (1,3 % – 0,4 %), la revalorisation serait de 0,9 %.
Ce taux pourrait toutefois être revu à la hausse ou à la baisse en fonction des choix faits par les partenaires sociaux à l’automne.
L’enjeu sera de concilier le maintien du pouvoir d’achat avec la solidité financière du régime. Comme cela a été fait les années précédentes.
Exemple des années précédentes
En 2024, l’inflation était estimée à 1,8 %. Mais la revalorisation décidée s’élevait à 1,6 % grâce à l’utilisation partielle de la marge d’ajustement.
Cette décision avait permis de limiter l’impact de la hausse des prix sans mettre en difficulté la gestion du régime. Il est donc possible qu’une démarche similaire soit adoptée cette année encore.
Quel impact concret pour les retraités ?
Voici un exemple. Pour une pension complémentaire mensuelle de 1 000 €, une hausse de 0,9 % représente 9 € de plus chaque mois, soit 108 € sur un an.
Ce montant peut paraître modeste mais il contribue à alléger les dépenses du quotidien. Cela concerne notamment en période de hausse des prix dans les domaines de l’énergie, de l’alimentation ou de la santé.
Une revalorisation modérée mais utile
Même si l’augmentation à venir ne transformera pas radicalement la situation financière des retraités, elle reste essentielle pour limiter la perte de pouvoir d’achat. Ce type de revalorisation permet à chacun de mieux anticiper ses dépenses et de conserver un certain équilibre budgétaire.
En résumé, c’est une hausse discrète mais nécessaire dans un contexte où chaque euro compte.
