Suite à la suppression du télétravail, cette société fait face à un phénomène rare : 25 % de ses salariés veulent démissionner

Spécialisée dans l’énergie, la société espagnole Holaluz a pris une décision forte : supprimer le télétravail. Ce choix, motivé par des raisons économiques, a provoqué un séisme au sein de l’entreprise.

En conséquence, un quart des employés ont préféré partir plutôt que de revenir au bureau. Ce coup dur est loin d’être anecdotique pour Holaluz qui espérait surtout réaliser des économies.

L’objectif était de retrouver une organisation classique, avec tout le monde présent dans les locaux. Mais cette idée a heurté les attentes des salariés désormais attachés à leur flexibilité.

Beaucoup n’étaient pas prêts à abandonner ce mode de travail devenu la norme ces dernières années.

Des chiffres qui font réfléchir

La direction visait une économie de 250 000 euros grâce à cette mesure. Pourtant, ce calcul ne tient pas face aux départs massifs. Selon plusieurs sources internes, jusqu’à 30 % du personnel pourrait quitter l’entreprise. C’est une perte difficile à compenser.

Par ailleurs, ceux qui restent ressentent une tension croissante. La confiance envers la direction s’effrite, d’autant que la communication reste limitée. Cela ajoute à la frustration et à un climat de travail tendu.

Les conséquences sont claires :

  • Des compétences importantes qui disparaissent
  • Un moral en berne
  • Des perturbations dans le travail quotidien
  • Une image de marque détériorée
  • Des coûts de recrutement et de formation élevés

Une grève qui s’installe

Face à ce qu’ils perçoivent comme un recul social, les syndicats UGT et CGT ont réagi rapidement. Ce qui a débuté comme une simple protestation s’est transformé en grève illimitée. Les activités de l’entreprise en ont été fortement affectées.

La direction minimise l’ampleur en affirmant que seuls 16 % des salariés participent au mouvement. Mais dans les faits, l’impact est réel : ralentissements, tensions internes et une image ternie au moment même où Holaluz cherche à attirer un investissement important de 22 millions d’euros.

Voici un résumé de la situation :

Décision Conséquence
Suppression du télétravail 25 % de départs
Économies prévues (250 000 €) Grève illimitée
Plan de redressement financier Désorganisation interne
Absence de dialogue avec les équipes Rupture de confiance

Une leçon à retenir

Le cas d’Holaluz illustre les tensions qui apparaissent quand une entreprise veut revenir sur des pratiques flexibles devenues importantes depuis la pandémie.

Dans un contexte où l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle est désormais une priorité, imposer un retour strict au bureau semble dépassé.

Les effets de cette décision vont bien au-delà des économies attendues. Ils engendrent :

  1. Une perte de talents
  2. Des coûts importants en ressources humaines
  3. Une dégradation de la réputation de l’entreprise
  4. Une baisse de productivité liée aux conflits sociaux
  5. Un risque sur la satisfaction des clients

Prudence face au passé

Vouloir réduire les coûts en supprimant le télétravail est comme colmater une fuite avec un sparadrap. Cela peut tenir un temps, mais la pression finit par avoir raison.

Dans un marché du travail où la flexibilité et l’autonomie sont très demandées, les entreprises qui refusent cette réalité risquent de perdre leur attractivité. Et perdre les talents est mettre en danger leur avenir.

Pour réussir, il faut trouver un équilibre : respecter les besoins des salariés tout en assurant la cohérence opérationnelle. Sinon, le retour en arrière pourrait coûter plus cher que prévu.