Taxe foncière : c’est confirmé, tous les propriétaires vont payer plus cher

Il n’y a pas vraiment de pause pour les propriétaires. En 2024, la taxe foncière a encore augmenté avec une moyenne de 1 082 euros par contribuable.

Une dépense qui pèse lourde surtout quand elle concerne près de 34 millions de foyers. Et malheureusement, 2025 ne s’annonce pas plus favorable…

Une charge importante pour les particuliers

L’an dernier, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) a indiqué que le total des recettes provenant de la taxe foncière s’élevait à 55,3 milliards d’euros.

Parmi cela, la taxe sur les propriétés bâties (maisons, appartements, etc.) représente à elle seule 53,6 milliards tandis que la taxe sur les terrains non bâtis compte pour 1,7 milliard .

Dans ce contexte, ce sont surtout les particuliers qui supportent cette charge. Ils sont environ 31 millions à payer cet impôt, soit la majorité des contribuables. En tout, ils ont versé 33,8 milliards d’euros. Un montant qui ne passe pas inaperçu.

Qui paie quoi ?

La moyenne nationale ne reflète pas toujours la réalité individuelle. En 2024, les montants ont beaucoup varié selon le nombre de biens détenus :

  • Les ménages avec un seul bien ont payé en moyenne 717 euros.
  • Ceux qui possédaient deux résidences ont déboursé environ 1 338 euros , pour un total de 7,3 milliards.
  • Les gros propriétaires, avec trois biens ou plus ont atteint en moyenne 4 095 euros de taxe foncière.

Ces gros contribuables ne représentent que 11 % des propriétaires mais leur contribution au financement des collectivités locales est très importante. On parle de 13,8 milliards d’euros. 

Maisons ou appartements : quelles différences ?

Il y a un écart clair entre les types de logements. En moyenne, la taxe foncière pour une maison est de 1 072 euros alors qu’elle s’élève à 851 euros pour un appartement.

Cela montre que posséder un jardin ou un terrain se traduit souvent par une taxe plus élevée.

Pourquoi la taxe foncière augmente-t-elle ?

La raison principale est liée à l’ inflation. Chaque année, la base de calcul de la taxe, appelée valeur locative cadastrale, est réévaluée. Cette valeur correspond au loyer théorique qui pourrait générer le bien sur le marché.

Cette révision suit l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) qui mesure l’évolution des prix. En résumé, plus l’inflation augmentée, plus la valeur cadastrale monte, et donc, plus la taxe foncière augmentée.

Voici les hausses enregistrées récemment :

  • +3,4 % en 2022
  • +7,1 % en 2023
  • +3,9 % en 2024

Selon le ministère de l’Économie, ces révisions expliquent à elles seules 83 % de la hausse totale de la taxe foncière en 2024.

Qu’en sera-t-il en 2025 ?

En 2025, la revalorisation des bases cadastrales devrait être moins forte autour de 1,7 % . C’est nettement moins que les années précédentes, mais cela reste une augmentation.

Du côté des collectivités locales, les élus font preuve de prudence. Malgré des restrictions budgétaires, les conseils municipaux évitent généralement de relever trop fortement les taux d’imposition.

Toutefois, rien n’est garanti et la fiscalité locale peut évoluer selon les besoins financiers.

Comme le dit le proverbe, « Quand la bourse est vide, le cœur se serre ». Une réalité bien connue des propriétaires.

En résumé, la taxe foncière continue de progresser doucement mais sûrement. Les propriétaires devront donc s’y préparer et ajuster leur budget en conséquence.

Cette charge fait partie des coûts à anticiper quand on possède un bien immobilier.